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Inde : le père Stan Swamy est mort

Le prêtre jésuite Stan Swamy

Une pancarte avec l'image du prêtre jésuite Stan Swamy lors d'une manifestation contre son arrestation dans l'État indien du Jharkhand, le 21 octobre 2020.

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Agnès Pinard Legry - publié le 05/07/21
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Emprisonné le 8 octobre 2020 par les autorités indiennes pour ses liens présumés avec des "terroristes maoïstes", le père Stan Swamy, jésuite âgé de 84 ans, est décédé lundi 5 juillet.

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Il faisait partie de ces personnes qui, à travers le monde, porte un témoignage de foi vivifiant malgré les épreuves. Le père Stan Swamy, jésuite indien âgé de 84 ans, est décédé d’un arrêt cardiaque ce lundi 5 juillet dans un hôpital où il avait été transporté en mai après avoir été testé positif au Covid. Il était depuis quelques semaines dans un état critique. Arrêté le 8 octobre 2020 par les autorités indiennes pour ses liens présumés avec des "terroristes maoïstes" et emprisonné depuis, il n’a jamais cessé de nier les accusations, consacrant sa vie au service des minorités. Emprisonné depuis neuf mois, il a continué à être un témoin de l’Évangile auprès des autres détenus malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.

Au moment de son arrestation, la santé du père Swamy, atteint de la maladie de Parkinson, était déjà déclinante. Mais les différents appels pour une remise en liberté sous caution pour raisons médicales ont été rejetés. Au cours des huit mois qu'il a passés dans la prison de Tajola à Bombay, sa santé s’est dégradée au point qu’il ne pouvait même plus manger ou se laver seul.

Un oiseau en cage ne peut que chanter.

"Écouter les récits de vie des autres prisonniers est ma joie dans la prison de Taloja", avait-t-il déclaré à un autre prêtre lors d’un appel téléphonique deux mois après son arrestation. "Je vois Dieu dans leurs douleurs et leurs sourires". Après 100 jours passés en prison, le jésuite avait confié une lettre à l’agence Fides dans laquelle il décrivait son quotidien en prison et la situation dans laquelle se trouvait les autres détenus, issus de communautés économiquement pauvres et socialement isolées, en attente de procès. "Nombre d’entre eux ne savent pas quelles accusations pèsent sur eux. Ils n’ont pas vu leur chef d’accusation et demeurent en prison pendant des années sans aucune assistance légale ou d’autre type", y expliquait-t-il. Mais aussi difficile que cela puisse paraître, "cette condition crée un lien de fraternité et de solidarité". "Nous sentons qu’il est possible d’être proches et de se soutenir l’un l’autre dans cette adversité". Évoquant tour à tour la force de la prière, la solidarité et le lien de fraternité entre les prisonniers, il assurait : "Un oiseau en cage ne peut que chanter".

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