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Le 3 juillet à 10h45, dans le golfe du Mexique, plusieurs bateaux dépêchés in extremis et déversant des quantités d’azote ont pu circonscrire un incendie inédit. Probablement la fuite d’un gazoduc sous-marin est-elle la cause de ce phénomène rarement observé : des flammes qui sortent de l’océan. Tellement extraordinaire qu’il a été désigné sous le surnom « d’œil de feu » par les internautes.
Cela pourrait passer inaperçu si ce phénomène, dû exclusivement à l’activité humaine, ne s’additionnait à d’autres assez préoccupants tels que les températures hallucinantes relevées dans des États nord-américains : le double de la norme, avec des sommets à plus de 45 degrés ! À cela s’ajoutent aussi les images de Malgaches condamnés à manger des racines dans des régions totalement sinistrées du fait des modifications climatiques : ils sont plus de 10 millions à être ainsi en danger immédiat et à chercher ailleurs un lieu où ils pourront se nourrir et vivre comme des humains.
Et que faisons-nous pendant ce temps ? Nous nous prenons le pouls pour savoir qui il faut ou non vacciner, quelle équipe gagnera la coupe d’Europe de foot et qui risque ou pas d’être candidat à la prochaine présidentielle... D’ailleurs à propos de politiques, il serait temps que ceux-ci prennent le taureau par les cornes : quelle catastrophe décidera nos dirigeants à se décider à gouverner pour que ce qui doit être mis en place le soit vite et clairement, afin d’enrayer des processus dont la dangerosité se précise, non plus pour des générations trop éloignées afin que nous y soyons attentifs mais pour ceux qui sont en train de grandir ou qui naissent aujourd’hui ?
À quoi leur serviront leurs éventuelles réélections ou élections si l’emballement devient cause de dégâts imparables ?
Il y a quelque chose d’irréel à regarder la situation globale se dégrader sans que rien ne change dans le comportement de ceux qui sont censés nous diriger. À quoi leur serviront leurs éventuelles réélections ou élections si l’emballement devient cause de dégâts imparables ? N’imaginer que chez les autres les conséquences mortelles de nos comportements de consommateurs goulus et capricieux revient à renoncer à toute possibilité de résoudre les crises migratoires et économiques déjà en cours. Il est grand temps d’agir. Il faut du courage, de la détermination. Il faut surtout la certitude d’un devoir à accomplir. Car la Création nous est confiée non pour nous-mêmes comme un jouet que l’on pourrait user jusqu’à la corde. Mais comme un présent à faire fructifier pour que d’autres à notre suite puissent s’en réjouir et ainsi coopérer à l’œuvre de Dieu.