Après avoir fondé la congrégation des Sœurs missionnaires du Sacré-Cœur aux États-Unis, sœur Françoise-Xavière Cabrini (1850-1917) a fondé de nombreux hôpitaux, dispensaires, orphelinats, congrégations et écoles dans le pays. Sa vie est digne d'un roman sinon d'un film. Ce qui n'a pas échappé à Hollywood qui s'est lancé dans cette ambitieuse entreprise. Jugez plutôt. Le producteur du film n’est autre que Jonathan Sanger, qui a produit Vanilla Sky et Elephant Man, ce qui promet une direction expérimentée. Le choix du réalisateur s’est porté, quant à lui, sur le mexicain Alejandro Monteverde (Bella, Little Boy) dont le talent pour révéler la dimension humaine des personnages n’est plus à prouver. Enfin, pour incarner sainte Françoise-Xavière, la production a misé sur l’actrice italienne Cristiana dell’Anna qui s’est illustrée dans la série Gomorra.
Le tournage du film Cabrini doit débuter ce 28 juin aux États-Unis pour une durée de dix semaines, dont deux semaines à Rome. En comptant la postproduction, le film pourrait sortir à l’automne. Il pourrait donc sortir dans les salles françaises en 2022. Si les catholiques connaissent cette religieuse américaine ce n’est pas à sa célébrité que l’on doit ce film mais bien à sa hardiesse exemplaire. Tout commence en 2015 quand sœur Marie-Louise Sullivan, de l’Ordre des Sœurs missionnaires du Sacré-Coeur, demande à l’homme d’affaires Eustace Wolfington de participer à la réalisation d’un film sur la fondatrice de son Ordre. Il refuse catégoriquement avant de se laisser convaincre : "Sa persévérance a épuisé ma résistance", avoue-t-il. Il accepte donc mais à condition que le film soit axé, avant tout, sur l’idée d’une grande femme qui se trouve être religieuse afin que le film inspire et présente un modèle à imiter pour les générations actuelles et futures.
Bien vu. Car quand il prend connaissance de son parcours incroyable, Eustace Wolfington est admiratif : "En fait, Françoise-Xavière est l’une des plus grandes femmes de l’histoire américaine, sinon la plus grande ! C’est l’une des nôtres." À elle seule, et grâce à toutes les congrégations qu’elle a créées, elle a réussi à surpasser les entreprises d’aides caritatives de son époque. Même des Rockfeller ! "Le monde est trop petit pour ce que j’ai l’intention de faire", s’amusait-elle à dire.