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C’est un argument qui n’avait pas encore été avancé dans les débats autour du projet de loi bioéthique : écouter la sagesse des Anciens. Alors que le texte est actuellement débattu pour une troisième et dernière lecture à l’Assemblée nationale, une quinzaine de personnalités ayant eu des responsabilités importantes dans la deuxième moitié du XXe siècle ont signé un texte dans lequel ils appellent Emmanuel Macron à entendre "la voix de la sagesse". Parce qu’il est le garant de l’unité de la Nation, le président de la République doit "inviter le gouvernement à ne pas poursuivre coûte que coûte ce projet", estiment les signataires.
Parmi les personnalités qui ont signé ce texte, on retrouve celle que l’on surnomme l’ange de Dien Bien Phu, Geneviève de Galard, les anciens ministres Jacques Godfrain, Charles Millon, Bruno Durieux et Françoise Hostalier, ou encore l’ancien chef d’état-major des armées et diplomate, Jacques Lanxade. Que disent-ils ? "Nos vies nous ont amenés à être les témoins de temps, d’évènements, de moments où la France était confrontée à l’adversité, gravement désunie, et même où son existence était en danger", rappellent-t-ils en préambule. "Les responsabilités qui étaient les nôtres, les engagements que nous avons pris, ont pu faire de nous des acteurs, des décideurs dans ces heures délicates, cruciales ou tragiques".
Mais tandis que la société se trouve en pleine crise sanitaire dont les conséquences ne sont pas encore toutes mesurables, ils rappellent combien il est "primordial de privilégier tout ce qui contribue à l’unité de la Nation et de se concentrer sur ce qui nous permettra un de ces vigoureux rebonds dont notre Histoire est riche".
Il n’y a pas de consensus sur ces questions de société, mais risque de fracture, de division et d’affaiblissement de la cohésion nationale.
Ainsi, "en ces moments si particuliers, il faut se recentrer sur l’essentiel, et la poursuite du processus législatif concernant des aspects fondamentalement délicats de bioéthique trouble profondément une partie importante de nos concitoyens et de nos élus", rappellent-ils. "C’est ce que viennent de montrer les votes contradictoires de nos deux assemblées parlementaires représentatives. Leurs débats et leurs votes attestent qu’il n’y a pas de consensus sur ces questions de société, mais risque de fracture, de division et d’affaiblissement de la cohésion nationale".