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Que les Français puissent à nouveau "unir leurs destinées terrestres et regarder ce qui vient avec espérance" : voilà le souhait formulé par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, lors de la messe pour la France, le 31 mai 2021. Cette célébration traditionnelle en le jour de la sainte Pétronille est célébrée chaque année dans la basilique Saint-Pierre en présence de tous les diplomates français résidant à Rome.
Dans son homélie, l’archevêque de Reims souligne combien la France a incarné et incarne encore partout dans le monde – de par son passé, son présent comme son avenir – une espérance en quelque chose de meilleur. Et ce, reconnaît-t-il, même s’il la République est "séparée de l’Église" et que le pays est "laïcisé, sécularisé".
Nous avons peur de manquer alors que nous avons beaucoup, et […] le peu qui nous manque parfois, nous obnubile.
La France elle-même, selon le prélat, "ne veut plus croire collectivement" à la "promesse" qu’elle portait jadis de par sa foi catholique. En se détachant du "meilleur" qu’offre Dieu, la France a bâti "un progrès formidable", se transformant en "une société de liberté et d’égalité", reconnaît-il. Cependant, explique-t-il encore, "l’élan s’est essoufflé [et] aujourd’hui, nous craignons que le temps ne soit qu’un facteur d’usure".
De plus, ajoute l’archevêque, la France et les sociétés occidentales en général sont devenues des "sociétés de la frustration" où "[s’] accumulent les droits […] sur fond de ressentiment" sans recours aux vertus du pardon. "Nous avons peur de manquer alors que nous avons beaucoup, et […] le peu qui nous manque parfois, nous obnubile", indique-t-il.
Faire que la France retrouve sa joie et son espérance est aujourd’hui "la mission de ceux et celles qui ont la grâce de la foi", insiste Mgr Moulins-Beaufort. C’est un engagement qui demande, selon lui, de "servir, avec la délicatesse de celui qui ne veut rien avoir à soi sans le partager et qui sait qu’il ne peut être comblé que grâce à l’effort patient de celles et de ceux qui l’ont précédé".
Sainte Pétronille, martyre du Ier siècle, est une des plus anciennes saintes patronnes de la France. C’est le roi Pépin le Bref qui, en signe de soutien spirituel et politique au Saint-Siège, a choisi, au VIIIe siècle, de vouer son Royaume à la sainte.
Si elle est aujourd’hui considérée comme une "patronne secondaire" du pays, son patronage garde une importance toute particulière en termes diplomatiques.