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Rome, 313. Des bruits courent dans les rues de la capitale. Les rumeurs sur l’empereur se répandent comme une traînée de poudre. Un vent nouveau s’apprête à souffler sur l’empire. Depuis que Constantin a vaincu son rival, Maxence, il est devenu le maître incontesté de l’Occident. Rien de très surprenant venant d’un grand chef militaire comme lui. Sa présence suffit à inspirer ses hommes. Mais après cette fameuse bataille au pont Milvius l’été précédent, l’empereur attribue sa victoire au Dieu des chrétiens.
Ce n’est un secret pour personne que Constantin est un homme très spirituel. On raconte que plus jeune, il reçut une vision du Dieu Apollon et de la victoire lui offrant la gloire. Son ambition démesurée serait née de cette vision. Constantin voit dans ses conquêtes le destin que lui réservent les divinités. Mais la veille de cette fameuse bataille du pont Milvius, un nouveau songe vient à l’empereur. Dans celle-ci, il voit un homme vêtu de blanc lui montrer le chrisme et lui dire ces mots :
In hoc signo vinces. Par ce signe, tu vaincras.
Bouleversé par cette visite nocturne, Constantin ne doute pourtant pas de l’identité de ce messager divin. C’est Jésus, le fils du Dieu que sa mère Hélène adore. Au matin, il fait graver ce symbole sur le bouclier de ses soldats avant de partir au combat. L’affrontement est inégal, les forces armées de Constantin prennent rapidement le dessus et Maxence est précipité dans le Tibre. La victoire est totale. Constantin est vainqueur.
La propagation de la chrétienté
Si les faits de cette vision sont difficilement vérifiables, il n’empêche que l’empereur rentre transformé de cette victoire. Il fait frapper le chrisme sur les monnaies et promulgue la même année l’édit de Milan. “Chacun peut adorer à sa manière la divinité qui se trouve dans le ciel.” En agissant ainsi, Constantin fait preuve d’une tolérance encore jamais vue chez un empereur romain. Aucune rupture avec les divinités païennes n’est imposée, les adorateurs d’idoles ne sont pas condamnés… S’il œuvre pour la propagation de la chrétienté, l’unité de l’empire lui tient également à cœur.
Constantin œuvre pour le christianisme tout au long du reste de sa vie. Il favorise l’Église, préside le premier concile œcuménique en 325, et établit Constantinople comme capitale de la chrétienté en 330. Il fait construire de nombreux sanctuaires chrétiens à l'instar des basiliques Saint-Pierre et Saint-Sophie. Sa mère, la future sainte Hélène, se rend en terre sainte pour retrouver les reliques du Christ. Après quoi, il y fait construire l’église du Saint-Sépulcre.
Constantin Ier s’éteint en 337 à Nicomédie, en Asie mineure. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le premier empereur chrétien ne reçoit le baptême que sur son lit de mort. La chrétienté connaîtra encore des hauts et des bas au sein de l’empire. Mais saint Constantin a allumé une flamme qui jamais ne s’éteindra.