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Plus de trois mois après le coup d’État de l’armée et l’arrestation de la dirigeante Aung San Suu Kyi, la Birmanie s’enfonce dans la violence. Multipliant depuis les appels à la paix, le pape François va poser, ce dimanche 16 mai, un nouveau geste fort en célébrant la messe en la basilique Saint-Pierre de Rome pour la communauté des fidèles de Birmanie résidant à Rome. "Demandons à notre Mère du Ciel de parler au cœur de tous les responsables du Myanmar, afin qu’ils trouvent le courage de marcher sur le chemin de la rencontre, de la réconciliation et de la paix", avait-il déclaré lors du Regina Caeli du 2 mai 2021.
À la fenêtre du Palais apostolique, le pontife avait formulé cette prière dans le cadre du marathon de prière qui se déroule en ce mois de mai. "Dans ce contexte, il existe une initiative qui me tient à cœur : celle de l’Église birmane, qui nous invite à prier pour la paix en réservant un Ave Maria quotidien (…) pour le Myanmar", a confié le successeur de Pierre.
Cet appel à la paix, une religieuse birmane l’a concrètement incarné et son image a fait le tour de la planète. Face aux boucliers des policiers, sœur Ann Nu Thawang a choisi les larmes de la compassion. À Myitkyina, au nord de la Birmanie, sœur Ann Roza Nu Tawng s’est interposée à au moins deux reprises entre des policiers et des manifestants. Elle n’a pas hésité à se mettre à genoux devant les forces de l’arme, les suppliant de ne pas tirer.
"Je n’ai rien préparé. J’étais en train de travailler et j’ai entendu les militaires s’approcher de la foule en insurrection. J’ai seulement voulu les défendre", a témoigné sœur Ann Rose Na Tawng, au cours d’une vidéo-conférence organisée au Vatican pour présenter son livre intitulé Uccidete me, non la gente (Tuez-moi, mais pas les gens, en italien).
Le pape François est une figure mondiale et ses paroles valent de l’or.
Apprenant que le souverain pontife allait célébrer une messe pour les fidèles de Birmanie, sœur Ann a confié : "Je suis très fière". "Si j’ai l’occasion de lui parler, je lui demanderai de solliciter les chefs d’États du monde afin de les sensibiliser à la situation dramatique dans le pays, alors que les violences se poursuivent. Le pape François est une figure mondiale et ses paroles valent de l’or. S’il parle, toutes les nations nous regarderont".