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Cinq “virus” qui pourrissent la vie de couple

KŁÓTNIA MAŁŻEŃSKA
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Gelsomino Del Guercio - publié le 10/05/21
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Aussi insidieux qu'une maladie, ces poisons nuisent gravement aux relations conjugales.

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Quels sont ces virus qui s’en prennent au mariage, provoquant des conflits voire des séparations ? Maria Teresa Zattoni et Gilberto Gillini, un couple italien auteur de nombreux livres sur le mariage et la famille, identifient cinq virus qui peuvent infecter les relations. Cinq attitudes qui ne sont que la partie immergée de l’iceberg. “Nous sommes sûrs que des milliers d’autres évoluent à partir de ces maux”, écrivent-ils. Mais il est logique de se concentrer sur ces cinq, du moins au début, dans la mesure où ils sont le point de départ d’autres “variants”.

Penser trop à soi

L’égocentrisme est la mère de tous les virus. Elle consiste en l’affirmation absolue de l’ego, comme principe et critère de la réalité, en particulier de la réalité émotionnelle. Une personne égocentrique suppose que « ce qui est bon pour moi est bon pour tout le monde ». Ses besoins, ses difficultés, ses peurs sont la raison même de l’existence de la relation. Elle cherche à les maintenir au centre. C’est un chemin vers le désastre.

Nourrir des attentes irréalistes

Cette attitude découle de la précédente. C’est dire à son conjoint: « Tu es fait pour moi, tu dois répondre à mes attentes, tu es une extension de moi. » Cette attitude devient particulièrement problématique lorsque l’un des époux est déçu parce que l’autre n’est pas ce qu’il s’imaginait. La raison d’être ensemble devient totalement égoïste, une rue à sens unique où l’autre n’existe que pour combler une attente.

Avoir des doutes quant à l’avenir de la relation

Une relation conjugale est à double sens : « Tu es à moi et je suis à toi ». Mais si l’on fait de ce principe d’échange une condition et non une promesse, la relation peut devenir un engagement temporaire. Le poison serait de ne pas vouloir s’engager parce qu’on ne sait pas ce que l’on ressentira pour son conjoint à l’avenir.

Se faire une fausse idée de la liberté

Entrer dans une relation avec les idées erronées précitées entraîne une idée fausse de la liberté. La vie de couple pourrait s’apparenter à un piège, où chacun se sent lié par la chaîne de l’engagement. Par conséquent, pour se sentir libre, le risque est de prendre des chemins de traverse, de se détacher de son conjoint pour se prouver qu’on est libre.

Exiger de rompre avec les proches

Fruit de l’attitude égocentrique identifiée initialement, le dernier virus consiste à exiger de l’autre qu’il coupe tous les liens avec sa famille d’origine. Une manière de dire « je t’ai épousé toi, et non ta famille, tu dois couper les liens avec tes proches si tu veux être à moi ». Une attitude profondément irrespectueuse envers le conjoint et qui blessera l’un et l’autre à long terme.

Se mettre en premier, avoir cette attitude égoïste, « est le grand mur qui empêche l’amour parce qu’il réduit l’amour à des aspects émotionnels », disent Zattoni et Gillini. La solution consiste à démolir cette « grande muraille », ou pour le moins à explorer ses fissures, pour que l’autre puisse avoir sa place dans la relation. Le remède se résume à se concentrer exclusivement sur son conjoint au lieu de se concentrer sur soi. La réponse n’est pas tant de penser à ce que son conjoint nous doit, mais à ce que nous pouvons lui donner. Le mariage, c’est l’amour inconditionnel, « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Cela signifie aimer l’autre pour qui il est, et non pas pour ce que nous voudrions ou attendons qu’il soit. En résumé, il s’agit de donner avant de recevoir.



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