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Cela fait près d’un an que des centaines de milliers de personnes sont dans l’attente de cette date : la canonisation de Charles de Foucauld. Une attente paisible et priante pour certains, une attente mâtinée d’impatience pour d’autres mais une attente qui prend fin ce lundi 3 mai. Le pape François doit en effet annoncer ce lundi, avoir fait approuver sa décision par le Collège cardinalice, la date de la canonisation de sept bienheureux, dont les Français Charles de Foucauld et César de Bus.
Les participants du prochain consistoire ordinaire vont se retrouver très précisément à 10h dans la salle du Consistoire au Vatican afin d’approuver "quelques causes de canonisation", indique ainsi le communiqué de l’Office des célébrations liturgiques du souverain pontife. Habituellement les noms des bienheureux ne sont pas dévoilés en amont mais le Saint-Siège a exceptionnellement choisi de révéler l’identité des sept futurs saints.
Il faut dire que l’événement est de taille. C’est le 27 mai 2020 que le pape François avait annoncé la prochaine canonisation de Charles de Foucauld, provoquant une véritable onde de joie. Il aura fallu presque 100 ans pour que son procès en béatification, entamé en 1926, aboutisse à sa canonisation. Après la reconnaissance d’un premier miracle en 2005 par Benoit XVI le faisant accéder au statut de bienheureux, le pape François a reconnu l’attribution au bienheureux Charles de Foucauld d’un deuxième miracle, ouvrant la voie à la canonisation prochaine du Français.
Beaucoup connaissent de lui sa très belle prière d’abandon, "Mon Père je m’abandonne à toi". Mais sa vie mérite elle aussi le détour par sa radicalité et son dépouillement. Ce Français, après avoir mené une carrière de militaire, marquée par une vie dissolue, a vécu ensuite une existence de foi et d’évangélisation par l’exemple au milieu des Touaregs dans le Sahara algérien au début du XXe siècle avant de mourir assassiné en 1916. Il a témoigné toute sa vie d’une grande cohérence de son apostolat de prière, de silence et d’amitié au milieu de ses frères musulmans. Sa manière d’évangéliser et de porter Jésus est reconnue comme un modèle, les "pauvres" étant pour ce mystique du désert ceux qui n’avaient jamais entendu parler du Christ.