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Sera-t-il possible en admirant la future charpente de Notre-Dame de connaître l’origine exacte de chacun des chênes qui la composent ? C’est en tout cas le souhait formulé par Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques, lors de son audition par la mission d’information sur la conservation et la restauration de Notre-Dame ce mercredi 7 avril. Interrogé par les parlementaires au côté de l’architecte en chef de la cathédrale, Philippe Villeneuve, il a indiqué être en train de travailler, avec les acteurs de la filière bois, sur un protocole pour chaque chêne abattu "afin d’assurer le suivi de son emplacement dans la forêt jusqu’à son emplacement dans la charpente", a-t-il indiqué. S’ils rencontrent actuellement des difficultés techniques, ces dernières devraient pouvoir être levées. "Nous souhaitons pouvoir dire, pour chaque chêne abattu, à quoi il a servi très exactement et où il se situe".
Les chênes utilisés pour la reconstruction de la charpente "proviendront de toutes les régions de France", a encore assuré Rémi Fromont. "Notre-Dame étant un projet national, nous avons réussi à trouver des chênes de l’ensemble des régions de le France. C’est quelque chose de remarquable et de symbolique pour la cathédrale".
Deux campagnes d’abattage de chênes sont prévues pour la reconstruction de la charpente. La première, qui vient de s’achever, est dédiée à la reconstruction de la flèche et du transept. La seconde, "qui aura lieu vraisemblablement d’ici un an" servira pour la nef et le chœur. Un millier de chênes sont à peu près prélevés à chaque fois.