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Au Nigeria, un village pour accueillir ceux qui fuient Boko Haram

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Agnès Pinard Legry - published on 02/04/21
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Dans le diocèse de Yola, à l’est du Nigeria, un village est en train d’être construit afin d’accueillir des familles qui fuient les exactions du groupe terroriste Boko Haram.

Au Nigeria les civils sont souvent les premières victimes des djihadistes de Boko Haram. Meurtres, enlèvements, viols… Le groupe terroriste multiplie les actions pour terroriser la population. Face à cette situation dramatique l’évêque du diocèse de Yola, à l’est du Nigeria, a décidé de créer un village afin d’accueillir des familles victimes de Boko Haram. "Depuis 2014, nous accueillons dans notre diocèse des milliers de personnes en fuite des zones limitrophes occupées ou détruites par Boko Haram", a ainsi confié Mgr Stephen Dami Mamza à l’agence Fides. Entre la cathédrale sainte Thérèse, les paroisses et les écoles, ce sont quelques 3.000 personnes qui ont trouvé refuge dans le diocèse jusqu’à présent.

Mais il a décidé d’aller plus loin dans l’accueil de ces personnes. "Nous avons choisi de faire tout ce qui était en notre pouvoir pour les accueillir dignement et avons ouvert de nombreux édifices afin d'organiser des camps", explique-t-il. "Plusieurs milliers d’entre eux ont pu rentrer chez eux mais pour environ 850 personnes, les risques sont trop importants pour envisager un quelconque retour". Avec l’aide du gouverneur de l’État d’Adamawa – où est situé le diocèse – il a décidé de consacrer un peu plus de 4 hectares à la construction de logements pour accueillir environ 90 familles.

Leurs histoires sont différentes mais elles se ressemblent par la grande douleur dont elles témoignent et le sentiment d’abandon.

"Il s’agira d’un quartier où, outre les habitations seront présentes une école, une église et une mosquée (5% des évacués sont musulmans, ndlr)". Les quelque 86 maisons devraient accueillir des familles à partir de mi-avril. "Toutes ces familles sont traumatisées et éprouvées notamment par le fait de ne pouvoir compter sur une maison et sur des structures pour leurs enfants", reprend l’évêque. "Leurs histoires sont différentes mais elles se ressemblent par la grande douleur dont elles témoignent et le sentiment d’abandon. Nous espérons que cette nouvelle perspective les aidera à recommencer".

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