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Au Soudan du Sud, le poignant appel au pardon d’un évêque

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Agnès Pinard Legry - publié le 16/03/21
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Alors que les violences quotidiennes imputables à des groupes armés et des milices se multiplient au Soudan du Sud, Mgr Barani Eduardo Hiiboro Kussala, évêque de Tombura-Yambio, appelle au pardon. “Construire la paix au travers de la réconciliation constitue le seul chemin”, alerte-t-il.

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Le Soudan du Sud a été le théâtre pendant six ans d’une guerre civile qui a fait au moins 380.000 victimes et qui s’est officiellement terminée en février avec la création d’un gouvernement d’union nationale. Malheureusement, les violences perpétrées dans le pays n’ont pas disparu, simplement changé de forme. Si la violence directement imputable aux factions de la guerre civile a reflué, d’autres intercommunautaires ont liées à des milices, ont explosées.

Il s’agit de l’une des périodes les plus difficiles de notre histoire.

“L’ampleur et l’échelle de la violence dépassent de loin la violence entre 2013 et 2019”, a dénoncé la Commission des droits fondamentaux au Soudan du Sud, Yasmin Sooka, dans une note publiée en février 2021.Très souvent, les milices sont organisées et mobilisées selon “des lignes ethniques, souvent avec le soutien des forces armées de l’État et de l’opposition”.

“Il s’agit de l’une des périodes les plus difficiles de notre histoire”, a reconnu auprès de l’agence Fides Mgr Barani Eduardo Hiiboro Kussala, évêque de Tombura-Yambio (Soudan du Sud). “La population a choisi la paix et non pas la violence, l’amour et non pas la haine et l’inanition, la vérité et non pas le mensonge. Nous avons vu que les nombreuses décennies d’effusion de sang et le recours à la violence dans notre nation toute nouvelle n’ont jamais porté à aucun bénéfice”.


Protest Kinshasa
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Des paroles d’autant plus fortes que l’insécurité et la peur règnent dans le pays. “En ce temps sacré du carême j’exhorte chacun d’entre nous à nous engager dans le dialogue et à prier pour la fin définitive de cette période sombre qui voit impliquée notre région et l’ensemble du Soudan du Sud”, reprend le prélat avant de conclure : “Construire la paix au travers de la réconciliation constitue le seul chemin”.

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