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Les offices de la Semaine sainte s’annoncent à nouveau compliqués cette année, avec des contraintes sanitaires incertaines. Il existe cependant une option à la portée de tous : choisir de se donner du temps pour entrer dans le mystère de Pâques.
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La discussion qui occupe beaucoup de presbytères et de réunions d’équipes pastorales en ce moment est celle des horaires des célébrations pour les semaines à venir et spécialement la Semaine sainte. Nous sommes dans l’incertitude de ce qu’il sera permis de faire ou pas : à quelle heure célébrer le Jeudi saint ? Où placer le chemin de croix et la célébration de la Passion ? Pourra-t-on célébrer la nuit de Pâques ou faudra-t-il se lever à 6 heures pour qu’il fasse encore nuit car cela est requis pour la Vigile ? Nous attendons les directives du gouvernement, désormais région par région, entre confinement et couvre-feu, entre dérogations et interdictions.
Du temps pour Dieu
Cependant il existe une solution qui ne dépend pas des équipes pastorales et des prêtres mais qui est entre les mains des fidèles eux-mêmes. Afin de pouvoir célébrer les jours saints, pourquoi ne pas poser deux jours de congés, ou simplement les deux après-midis du jeudi et vendredi saints ? Un temps de congé pour Dieu et pour soi, qui permet de se ressourcer non seulement au cours des célébrations dans la paroisse ou la communauté que l’on fréquente, mais aussi de prendre le temps de prier, méditer, lire, faire un simple pèlerinage dans le climat de ces jours saints. L’on sait prendre du temps pour soi, pour sa famille, pour son couple, pour ses proches. S’il y a bien une semaine au cours de laquelle l’on peut prendre du temps pour Dieu, c’est la Semaine sainte.
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Nos horaires s’adapteront à ce qui est permis et le désir des prêtres n’est pas de « remplir nos églises » d’autant que la jauge est restreinte en ce moment. Le projet est de permettre à chacun d’entrer dans le mystère de Pâques qui est le mystère de notre foi. Depuis le dimanche des Rameaux jusqu’au jour de la Résurrection, nous allons mettre nos pas dans ceux du Christ, jour après jour. La liturgie nous offre une vision annuelle de l’existence historique de Jésus, depuis Noël jusqu’à la Pentecôte. Mais tout se ralentit au cours de la Semaine sainte : c’est jour après jour que nous Le suivons et demeurons à ses côtés : nous sommes invités à faire comme Marie qui « cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2 ,19).
Nous pouvons choisir encore et toujours au milieu des contraintes qui sont les nôtres de poser des actes concrets pour et dans le Christ…
Si Marie, la toute pure, a voulu « retenir et méditer », combien plus devons-nous nous aussi méditer ces mystères pour les goûter. Relire d’un côté les Évangiles, les récits de ces événements et d’un autre côté célébrer avec l’Église car la liturgie est un mémorial : pas seulement le souvenir d’un moment passé dont on se souviendrait avec une forme de nostalgie mais l’actualisation ici et aujourd’hui, pour nous, de cette œuvre éternelle du Père, pour nous tous et chacun d’entre nous.
Nous pouvons choisir
Cela prend du temps de comprendre comment l’on passe de l’acclamation joyeuse d’une foule le dimanche des Rameaux à la haine du Vendredi saint. Cela prend du temps de relire saint Jean autour de la Cène du Seigneur, du lavement des pieds, de l’institution de l’Eucharistie. Cela prend du temps de goûter l’immense silence du Samedi saint et de faire mémoire de tous ceux qui nous ont quitté, associés à la mort du Christ lui-même. Cela prend du temps de contempler ce feu de Pâques déchirant la nuit et d’accompagner les catéchumènes qui reçoivent le bain de la nouvelle naissance que nous avons reçu nous-mêmes.
Alors les temps que nous vivons sont certes compliqués pour tout le monde. Nous nous adaptons et je trouve que les chrétiens le font avec sérieux et pragmatisme à chaque changement. Mais nous ne sommes pas ballotés par les événements, nous pouvons choisir encore et toujours au milieu des contraintes qui sont les nôtres, choisir de poser des actes concrets pour et dans le Christ, pour Le célébrer et le connaître, pour vivre notre foi en Église.
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