Le dessin animé “Le Voyage extraordinaire de Seraphima”, d’inspiration orthodoxe, revient sur la période de la Seconde Guerre mondiale en Russie. Une magnifique fiction qui nous permet de découvrir saint Séraphim de Sarov.
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Alors que l’armée soviétique prend part à la Seconde Guerre mondiale, une guerre plus silencieuse se trame au cœur du pays. À cette époque, le régime communiste russe interdit aux prêtres et aux fidèles de pratiquer leur religion. Ainsi, le père de Seraphima, un prêtre orthodoxe, est arrêté par le régime parce qu’il célèbre la messe. La jeune fille se retrouve alors dans un orphelinat où elle découvre bientôt les secrets du lieu, puis la force de la vérité.
Si Seraphima se retrouve orpheline, elle n’a jamais quitté sa petite croix, toujours autour du cou, qui lui rappelle sa famille et surtout ses origines. L’orphelinat, comme un reflet de la société russe du moment, interdit toute référence religieuse. Ici, il est même interdit de croire en Dieu sous peine d’être puni ou renvoyé. Nous sommes en 1943 et l’URSS impose sa loi partout. Mais les racines de ce peuple orthodoxe ne sont jamais très loin. Rejetée par la majorité des pensionnaires, Seraphima trouve en Rita la seule amie avec qui s’évader dans des rêveries d’enfant. Celle-ci lui fait découvrir sa pièce secrète, puis un mystère qu’elle tente de percer avec elle.
C’est en l’entraînant dans cette aventure que Seraphima renoue avec son saint patron, Séraphim de Sarov, qui lui sera fidèle jusqu’à l’initier à son message. Emportés par l’image qui allie réalisme et onirisme pour mieux nous faire toucher du doigt la lumière de Séraphim de Sarov, on suit les aventures, tantôt tristes, tantôt heureuses, de la jeune résistante. Car Seraphima va devoir assumer sa croix qu’elle gardait jusque là secrète.
Saint Séraphim, grand saint de Russie et éclaireur des consciences
Saint Seraphim (1759-1833) est connu pour avoir rappelé que le but de la vie chrétienne est d’acquérir le Saint-Esprit de Dieu et que la foi n’est autre que la manifestation de Sa puissance. Né Prokhore Mochnine, il prend le nom de Séraphim à 18 ans, qui veut dire “le flambeau”, quand il entre au monastère de Sarov, à 350 km à l’est de Moscou. Il vit alors principalement en ermitage, passe sa vie en prières et développe une vie mystique d’une telle profondeur qu’il devient un guide spirituel réputé dans tout le pays avant de fonder plusieurs monastères.
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Il ne cesse alors d’enseigner la prière du cœur, l’amour inconditionnel du prochain, l’humilité, le portement de croix, la paix ou encore la douceur. Des orthodoxes aux catholiques, le monde chrétien tout entier le prie depuis sa canonisation en 1903. C’est donc ce grand saint de Russie qui vient en aide à Seraphima, qui pourra alors mieux comprendre son sort et ceux de ses parents.
Ce voyage mystique, entre passé et présent, est tout à fait judicieux et nous plonge d’autant mieux dans les coulisses de l’histoire d’un pays où Dieu n’a jamais pu être tué. Accompagnées par le chant des solistes du Théâtre Bolchoï et de l’Orchestre national russe, les aventures de Seraphima nous offrent un instant où tout concourt à la beauté. Le grand message de ce film d’animation est enfin de nous rappeler l’importance de la résistance spirituelle, en soi et dans le monde.
Le Voyage extraordinaire de Seraphima, de Sergey Antonov, 1h15 minutes, en VOD à partir du 6 mars 2021, durant 3 semaines.