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Reconversion professionnelle : ces raisons qui les ont poussées à changer de métier

Clarisse Delacoste, Marguerite Meunier, Mathilde Teisseire, Pauline Walocha.

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Mathilde de Robien - publié le 04/03/21
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Elles ont osé, et ne le regrettent pas. Qu’est-ce qui les a poussées à franchir le pas de la reconversion professionnelle ? Quels bienfaits en ressentent-elles ?

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Quatre femmes. Quatre parcours professionnels pas banals. Clarisse, Marguerite, Mathilde et Pauline ont entre 32 et 42 ans, sont diplômées d’écoles d’ingénieur ou de commerce, et ont opté, après quelques années d’expérience en entreprise, pour un métier qui correspond mieux à leurs désirs profonds. Portraits de femmes inspirées et inspirantes.

Clarisse, 39 ansCoach certifiée

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Être en cohérence avec ce que je suis.

Ses études : école de commerce (Ecole de Management Léonard de Vinci EMLV).
Son premier métier : spécialiste en accompagnement au reclassement et à la transition professionnelle.
Son métier actuel : coach certifiée ayant pour ambition d’accompagner toute personne ayant à cœur de se connaître en profondeur pour découvrir et déployer sa vocation personnelle et professionnelle.

Ses motivations pour se reconvertir : Au terme de dix années passées dans l’accompagnement au reclassement et à la transition professionnelle auprès de personnes ayant subi un licenciement économique, Clarisse Delacoste réalise que ce type d’accompagnement, basé principalement sur le diplôme, les compétences et le parcours professionnel, ignore toute une dimension de la personne. C’est pour combler ce manque et mieux accompagner les personnes, en prenant en considération tout ce qu’elles ont d’unique et de singulier, qu’elle s’est formée au coaching et a fondé LeMondeTattend en septembre 2020.

Les bienfaits de sa reconversion : Tout d’abord, l’impression d’avoir trouvé sa place. Une quête qui a commencé depuis le début de ses études, choisies plus par besoin de sécurité que par vocation, et qui s’est faite plus pressante au moment d’une séparation douloureuse, occasion d’un réveil spirituel et d’un cheminement intérieur pour savoir qui elle était et où était sa place. Un bilan vocationnel l’a guidée vers le métier qu’elle exerce aujourd’hui. « C’est important pour moi d’être en cohérence avec ce que je suis », confie-t-elle. « Même si la croissance de l’être demeure un cheminement de toute une vie, je ressens une forme d’accomplissement. » Clarisse souligne également des bienfaits spirituels : son cheminement intérieur en vue d’établir la vérité sur elle-même l’invite à donner le meilleur d’elle-même aux autres et pour le monde. « En devenant ce que je suis, j’offre le meilleur de moi-même aux autres et donne au monde ce dont il a besoin », affirme Clarisse, citant sainte Catherine de Sienne : « Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde ».

Marguerite, 32 ansIllustratrice

Marguerite Meunier

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Marguerite Meunier

Trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.

Ses études : Ecole Polytechnique.
Son premier métier : ingénieur dans la conception de services numériques.
Son métier actuel : illustratrice et fondatrice de mm.illustrations.

Ses motivations pour se reconvertir : A la naissance de sa fille aînée, Marguerite Meunier a à cœur de pouvoir consacrer du temps à sa famille. Désireuse de transmettre ce qui est beau et de faire connaître le patrimoine français, elle devient consultante indépendante en médiation culturelle, métier qu’elle exerce pendant quatre ans à temps partiel, premier virage de sa reconversion. Lorsqu’elle donne naissance à son troisième enfant, elle ressent le besoin de souffler, de faire une vraie pause, le temps que les enfants « soient tous à l’école ». Aimant dessiner depuis toujours, elle ressort tout naturellement ses crayons « pour s’occuper ». Puis elle montre son travail et commence à vendre ses dessins. Au terme d’un bilan de compétences et de rencontres avec d’autres femmes ayant fait le pas de l’expérience entrepreneuriale, depuis un an, Marguerite fait imprimer ses dessins et les vend comme cartes postales ou affiches. Elle réalise également des commandes sur mesure : faire-part, illustration de maison, portrait de famille…

Les bienfaits de sa reconversion : « J’ai enfin le sentiment d’avoir trouvé un équilibre dans ma vie : je choisis mes horaires donc je suis disponible pour mes enfants quand ils sont à la maison. Et quand ils sont à l’école, j’ai un travail que j’aime et qui m’épanouit », confie-t-elle. En outre, cette activité augmente sa confiance en elle : « Quand mes dessins sont appréciés, je me sens valorisée et fière de ce que j’ai accompli. » Une passion dont toute la famille bénéficie : « Ce temps consacré à ce que j’aime faire profondément m’aide à me ressourcer, et à être plus détendue. C’est donc toute la famille qui en bénéficie ! ».

Mathilde, 42 ansConceptrice de jeux

Mathilde Teisseire

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Mathilde Teisseire

Devenir missionnaire auprès des plus jeunes.

Ses études : école de commerce, suivie d’un DESS de Gestion du Luxe.
Son premier métier : acheteur.
Son métier actuel : conceptrice de jeux chrétiens pour enfants et fondatrice de la marque Cap Théo.

Ses motivations pour se reconvertir : « Maman, pour ma fête, je souhaiterais un puzzle de la crèche ». C’est par cette demande de sa fille aînée que Mathilde Teisseire a l’idée de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Ayant cessé son activité salariée pour s’occuper de ses enfants, et se rendant compte que l’offre en la matière est assez limitée, elle décide de créer Cap Théo en octobre 2019. Aujourd’hui, elle conçoit, fait fabriquer et vend des jeux chrétiens destinés aux plus jeunes, convaincue que les enfants apprennent mieux en s’amusant. Pour elle, donner du sens à sa reprise d’activité est primordial. Un sens qu’elle trouve notamment dans la joie d’être missionnaire auprès des enfants. Travailler à son rythme et de chez elle a également contribué à ce choix.

Les bienfaits de sa reconversion : « Je pense être à ma place, et heureuse d’apporter ma contribution, aussi minime qu’elle soit, à faire aimer et connaître Jésus aux plus petits », témoigne-t-elle. « Le fait de pouvoir prendre du temps pour mes enfants entre deux développements ou commandes à expédier est une chance pour laquelle je suis extrêmement reconnaissante. »

Pauline, 38 ansEnseignante

Pauline Walocha

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Pauline Walocha

Etre utile à la société.

Ses études : école d’ingénieur en agronomie, spécialité hygiène, qualité et sécurité alimentaire.
Son premier métier : responsable qualité dans une industrie agroalimentaire.
Son métier actuel : professeur de physique et de S.V.T (Sciences et Vie de la Terre) et responsable pédagogique.

Ses motivations pour se reconvertir : Après neuf ans dans une entreprise agroalimentaire et au terme d’un bilan de compétences, Pauline Walocha revient vers un métier auquel elle pensait déjà quand elle a passé le bac : enseignant. Elle éprouve le besoin de se sentir utile, non plus au sein d’une entreprise, mais auprès d’élèves qui formeront la société de demain. Une manière pour elle de donner du sens à son travail, et de placer l’humain au cœur de son activité.

Les bienfaits de sa reconversion : Sans émettre aucun regret vis-à-vis de son expérience professionnelle précédente qui lui a donné un certain recul dans sa manière d’enseigner, Pauline témoigne des beaux fruits que lui apporte l’enseignement depuis quatre ans : « Transmettre des connaissances, nouer des liens de confiance avec les élèves et les familles, accompagner chaque élève dans sa différence, se réjouir des progrès… tout cela est hyper gratifiant ! », s’exclame-t-elle.


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