Le pape François s’est confié au journaliste et médecin argentin Nelson Castro sur ses antécédents médicaux dans un livre intitulé « La santé des papes » publié ce lundi 1er mars.
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La santé des papes, comme celle des présidents, alimente de manière assez récurrente les débats, rumeurs et polémiques. Dans son ouvrage La santé des papes, publié ce 1er mars, le journaliste et médecin argentin Nelson Castro a pu échanger avec le pape François sur sa santé. Le souverain pontife revient ainsi sur les plus grandes souffrances physiques et psychologiques qu’il a vécues.
L’une de ses plus grosses épreuves physique a été l’ablation du lobe d’un de ses poumons, opération qui, après son élection sur le trône de Pierre, avait suscité toutes sortes de rumeurs et de soupçons. C’était en 1957 lors de sa deuxième année de séminaire. Comme beaucoup de ses camarades, il attrape une forme grave de la grippe. “Mes autres collègues se sont rétablis en quelques jours et sans séquelles. Mais je continuais à souffrir et les symptômes ne s’atténuaient pas”, explique-t-il. S’engage alors pour lui un lourd processus médical : le diagnostic, l’hospitalisation puis l’opération à l’hôpital Sirio Libanés. “À cette époque, il n’y avait pas de tomodensitométrie ni d’imagerie par résonance magnétique. En regardant les rayons X, le spécialiste a trouvé trois kystes dans le lobe supérieur du poumon droit. Il y avait aussi un épanchement pleural bilatéral qui m’a causé des douleurs et une détresse respiratoire”, raconte encore le souverain pontife. Il a 21 ans lorsqu’on lui retire le lobe supérieur de son poumon droit.
Je ne me suis jamais senti limité dans mes activités.
L’opération est un succès. “Ce n’est pas que je n’étais pas inquiet, mais j’ai toujours eu la certitude que j’allais guérir”, détaille-t-il au journaliste. “Je me suis entièrement rétabli et je ne me suis jamais senti limité dans mes activités. Comme vous l’avez vu, par exemple, lors de mes précédents voyages, je n’ai jamais eu à restreindre ou annuler des activités prévues. Je n’ai jamais ressenti de fatigue ou d’essoufflement [dyspnée].” Dans le détail, son poumon droit s’est dilaté et a recouvert la zone où l’ablation a été effectuée. L’expansion a été si complète que “seul un pneumologue de haut niveau peut détecter l’absence du lobe excisé”, complète le pape François.
Le souverain pontife a également évoqué l’importance de la psychologie humaine et la manière dont un psychiatre l’a aidé à faire face aux moments les plus durs de la dictature militaire en Argentine au cours de laquelle il a dû se cacher par moments et à d’autres aider des gens à échapper aux griffes de la dictature. “Tout prêtre doit connaître la psychologie humaine”, y affirme le pape François.
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Mais attention à ne pas confondre le rôle d’un prêtre et celui d’un psychiatre. Si on prend le prêtre pour un psychiatre, “là les rôles se confondent et alors le prêtre cesse d’être prêtre pour devenir thérapeute”. Entre autres détails, le pape François a notamment confié qu’il écoutait Jean-Sébastien Bach pour contrôler ses angoisses.