Ces hommes et femmes ont trouvé la sainteté alors que le monde autour d’eux semblait s’effondrer.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Après des mois d’incertitude, de peur et de souffrance à l’échelle mondiale, beaucoup espèrent entrevoir en 2021 la fin de la pandémie. L’histoire nous apprend que c’est en temps de conflits et de difficultés que surgissent les plus grands saints. Comme l’objectif des chrétiens est de devenir saints dans ce monde tumultueux, ils peuvent s’inspirer de ces grands hommes et femmes qui ont trouvé leur sainteté aux moments les plus sombres de l’histoire.
Héros de la Révolution française
Bienheureux Jacques Bonnaud (1741-1792) est né en Haïti. Il reçoit son éducation en France et entre chez les jésuites en 1758. Une fois ordonné en 1764, il est d’abord au service du diocèse de Paris avant d’être nommé vicaire général du diocèse de Lyon jusqu’à la Révolution. De retour à Paris, il rédige des tracts pour défendre les droits de l’Église et refuse de signer la constitution civile du clergé. Il meurt tué par les sans-culottes durant les massacres de septembre 1792. Le pape Pie XI le béatifie en 1926.
Lire aussi :
Les martyrs d’Angers : mourir pour la liberté de l’Église
Bienheureuse Catherine Jarrige (1754-1836) est une tertiaire dominicaine au caractère espiègle. Elle aussi trouve son chemin de sainteté durant la Révolution française. En utilisant ses talents de comédienne et d’humoriste, elle sauve de nombreuses vies. Elle cache les prêtres qui refusent de signer la constitution civile du clergé, organise des messes clandestines et s’assure que chaque nouveau-né reçoive le baptême. Après la Révolution, elle continue de servir les plus pauvres jusqu’à sa mort. Elle est béatifiée en 1996 par le saint pape Jean Paul II.
Les amis de la liberté
Non content d’être prêtre et homme d’état cubain, vénérable Félix Varela y Morales (1788-1853) est également professeur de philosophie et de physique chimie. On dit qu’il est “celui qui apprend aux cubains à penser”. C’est en se battant pour l’abolition de l’esclavage qu’il se fait ennemie de l’état et est condamné à mort. Mais il parvient à fuir aux États-Unis où il s’occupe des communautés migrantes jusqu’à sa mort.
Né en Pologne sous l’emprise de l’empire Russe, saint Zygmunt Szesny Felinski (1822-1895) perd son père très jeune et voit sa mère exilée en Sibérie. Après avoir pris part à une révolution raté, Zygmunt se tourne vers la foi et devient prêtre. Il est nommé archevêque de Varsovie en 1862 en plein siège russe. Son service ne dure que 16 mois avant que lui aussi ne soit exilé en Sibérie pendant 20 ans pour avoir réclamé la liberté pour son pays. Il est canonisé par Benoît XVI en 2009.
Lire aussi :
Face au nazisme, les martyrs de l’ombre
Poétesse, violoniste et enseignante atteinte de tuberculose, bienheureuse Natalia Tulasiewicz (1906-1945) rejoint la résistance polonaise après l’invasion des allemands. Elle infiltre une usine allemande où des femmes polonaises sont forcées de travailler pour leur apporter réconfort et espoir. Les nazis l’arrêtent et l’envoient en camp de concentration à Ravensbrück où elle continue son œuvre d’espérance jusque dans la chambre à gaz qui lui donnera la mort. Elle est béatifiée en 1999 par Jean Paul II.
La foi et l’espérance contre la peur
Vénérable François-Xavier Nguyen Van Thuan (1928-2002) est archevêque de Saïgon (Vietnam) depuis une semaine quand la ville tombe aux mains des forces communistes. Le nouveau gouvernement l’interne en camp durant treize ans dont neuf à l’isolement. Il en profite pour évangéliser les gardes, faire passer des messages d’espérance à son peuple et célébrer la messe en utilisant ses mains comme calice. Finalement relâché, il est tout de même exilé à Rome jusqu’à la fin de sa vie. Le pape François le déclare vénérable en 2017.
Lire aussi :
Les 120 martyrs de Chine, témoins universels d’une Église héroïque
Ragheed Aziz Ganni (1972-2007) est un jeune prêtre irakien qui aime le foot et parler aux jeunes. Il passe son temps à inspirer et redonner du courage aux fidèles face aux incessantes attaques terroristes contre les chrétiens de sa ville natale de Mossoul. La paroisse du père Ganni est attaquée au moins dix fois, mais il refuse de vivre dans la peur. Il est tué par des terroristes après avoir refusé de fermer les portes de son église face aux menaces. Il est vénéré comme serviteur de Dieu.
Lire aussi :
Le martyre des missionnaires, un “calvaire contemporain”, estime le pape François
Lire aussi :
Sancja Szymkowiak, l’ange gardien des prisonniers de guerre français