Le samedi après les cendres, le pèlerinage se poursuit dans la basilique de Saint-Augustin. L'église actuelle, qui date du XVe siècle, a été bâtie sur un ancien sanctuaire aujourd'hui disparu. La façade est construite avec des blocs de travertin provenant du Colisée.
Dans cette église, ce sont les femmes qui dominent. Tout d'abord la Vierge, vénérée ici sous le nom de Madonna del Parto, la Vierge venant d'accoucher. Le culte se développe à partir de 1820 suite à la prière d'un jeune ouvrier dont la femme connaissait une grossesse à risque. Depuis, une lampe brûle devant la statue en remerciement des grâces reçues et de nombreux ex-voto se sont ajoutés au fil du temps. En 1822, Pie VII accorde une indulgence à ceux qui prient la Vierge et embrassent le pied de la statue. Aujourd'hui, le pied en marbre s'est tellement usé qu'il a été remplacé par un pied en argent.
Dans la basilique se trouvent les restes de sainte Monique, une mère qui a prié toute sa vie pour la conversion de son fils, saint Augustin à qui la basilique est dédiée. Plus loin, on découvre la Madone des pèlerins, l'un des chefs-d'œuvre les plus connus et les plus admirés de Caravage. Autre curiosité : dans le passé, l'église était connue car elle était la seule de Rome à admettre des courtisanes.
Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. (Lc 5, 32)