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Le pape François a célébré la messe du rite de bénédiction et d’imposition des cendres à l’autel de la Chaire dans la basilique Saint-Pierre, en présence de 120 fidèles environ, ce mercredi 17 février. Lors du rituel des Cendres, le cardinal Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, a "saupoudré" les cendres sur le crâne du pape François sans prononcer un mot, comme recommandé par le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Le pontife a ensuite à son tour appliqué de la même manière les cendres sur chacun des 32 cardinaux présents. Tous, à l’exception du pape François, portaient un masque.
« Aujourd’hui nous baissons la tête pour recevoir les cendres », parce que le Carême est une « descente humble au-dedans de nous-mêmes et vers les autres » sur la « voie de l’humilité », a affirmé le pape François lors de son homélie. « Le Salut n’est pas une escalade pour la gloire, mais un abaissement par amour », a-t-il souligné.
L’humilité de reconnaître ses fautes
Le Carême est un temps pour comprendre que « là où nous sommes les plus vulnérables, là où nous avons le plus honte », Dieu vient à notre rencontre, a déclaré l’évêque de Rome. C’est dans ce « voyage de retour à Dieu », que ce temps peut permettre de « retrouver la joie d’être aimés ».
« Dans la vie, nous aurons toujours des choses à faire et des excuses à présenter », a prévenu le chef de l’Église catholique. Il a exhorté à « vérifier les chemins que nous sommes en train de parcourir » durant ces 40 jours qui mènent à Pâques .
Il faut démasquer ces illusions.
Le Carême « n’est pas une collecte de bonnes actions, c’est discerner vers où est orienté notre cœur ». Le pontife a mis en garde contre le « cœur “qui danse”, qui fait un pas en avant et un pas en arrière, qui aime un peu le Seigneur et un peu le monde ».
Pour aller pleinement vers Dieu, a indiqué le pape François, il faut se défaire des « attachements malsains » que sont « les liens séduisants des vices », « les fausses sécurités de l’argent et du paraître », « la lamentation d’être victime, qui paralyse ». « Il faut démasquer ces illusions », a martelé le pontife.
L’humilité du pardon
Si l’homme chute souvent, a-t-il encore reconnu, il peut revenir à Dieu, tel le fils prodigue. « C’est le pardon du Père qui nous remet toujours debout », a-t-il expliqué. Il a invité à cette occasion les confesseurs à « être comme des pères » : « ne fouettez pas, embrassez ! ».
Retourner vers Jésus, c’est aussi faire comme le lépreux de l’Évangile qui demande à être sauvé, a expliqué l’évêque de Rome. L’homme a besoin de « la guérison de Jésus » et ne doit pas hésiter à « mettre devant lui [ses] blessures » et lui demander : « Guéris mon cœur ! »
Le Mercredi des cendres rappelle que l’homme est poussière, mais que « sur notre poussière, Dieu a soufflé son Esprit de vie », a affirmé le pape François. Il a appelé dès lors à ne pas poursuivre la poussière – « les choses qui existent et demain disparaîtrons » – mais à redécouvrir « le feu de la louange, qui brûle les cendres de la lamentation et de la résignation ».
L’humilité de s’abandonner
L’homme a tendance à se considérer comme « autosuffisant », a regretté le pape François. « Ce ne sont pas nos capacités et nos mérites […] qui nous font revenir à lui, mais sa grâce à accueillir », a-t-il prévenu.
Le voyage de retour de l’homme vers Dieu doit être une réponse au « voyage aller » du Christ, effectué il y a 2000 ans, a déclaré le Souverain pontife. Ce chemin « est au-dessus de nos forces », a-t-il confié, et suppose donc un abandon à la grâce de Dieu.