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Inde : des écoles privées contraintes d’introduire des rites hindous

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Agnès Pinard Legry - publié le 17/02/21
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À Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu, dans l’ouest de l’Inde, l’ensemble des écoles privées et publiques sont désormais contraintes de célébrer des rites et prières hindous. Une directive contestée par la communauté chrétienne.

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Nouvelle menace pour des établissements scolaires chrétiens d’Inde. À Dadra et Nagar Haveli et Daman et Diu, territoire fédéral situé dans l’ouest de l’Inde, l’ensemble des écoles publiques et privées, tous niveaux scolaires confondus, auront désormais l’obligation de célébrer le Vasant Panchami (festival hindou qui marque la préparation à l’arrivée du printemps ndlr) en vénérant la déesse Saraswati (déesse de la connaissance), rapporte l’agence Fides. Ces nouvelles directives ont été présentées dans une circulaire envoyée à tous les établissements et comprend également la récitation de formules de prières hindoues et de rituels hindous.

Rapidement après son envoi début février, elle a suscité un profond malaise chez les enseignants et élèves qui ne sont pas de religion hindoue dans les établissements publics et, a fortiori, au sein des établissements privés dont font partie les établissements chrétiens. La communauté chrétienne voit cette circulaire comme “une manière de limiter la pratique de sa propre foi et comme une violation de sa liberté ainsi que du droit d’administrer ses propres institutions”, a souligné auprès de Fides A.C. Michael, responsable laïc catholique de United Christian Forum (UCF), une organisation qui promeut les droits fondamentaux et civils. Selon lui en agissant ainsi l’administration “porte gravement atteinte à la liberté de religion et à la liberté d’instituer et d’administrer des institutions éducatives, prérogatives garanties par la Constitution indienne, en tant que garantie pour toutes les minorités religieuses”.


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Il y a deux ans, en 2019, cette même administration avait tenté de retirer au Vendredi saint son caractère de festivité officielle. La communauté chrétienne – qui représente un peu plus de 2% de la population indienne – s’était alors adressée à la Haute Cour de Bombay, parvenant à révoquer la mesure en question.

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