L’établissement public chargé de la restauration de Notre-Dame et le Bureau de recherche géologique et minière (BRGM) ont défini un programme de recherche pour identifier et sélectionner les pierres qui serviront à restaurer la cathédrale.
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Avec l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, le 15 avril 2019, les dommages ont été colossaux. Si une partie de la voûte a entièrement disparu, les pignons et les murs bahuts ont, eux aussi, beaucoup souffert. Aujourd’hui, la restauration réclame des pierres de substitution, compatibles avec le monument, et dans des quantités importantes.
L’établissement public en charge de la restauration a donc signé, en septembre dernier, une convention avec le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) afin d’identifier les pierres qui seront nécessaires à la restauration de Notre-Dame. L’objectif ? Réemployer le plus de pierres possibles et sélectionner avec précision de nouvelles pierres, esthétiquement et physiquement compatibles, afin de redonner à Notre-Dame son homogénéité.
Et pour trouver ces fameuses pierres, plusieurs carrières du bassin parisien vont être étudiées en fonction des besoins de la cathédrale. Les pierres d’origine ont été initialement extraites du sous-sol de Paris. Il s’agit de roches calcaires d’âge lutétien, une couche géologique qui s’est formée il y a 41 à 48 millions d’années. Si l’enjeu est d’abord d’utiliser les carrières toujours en activité, il n’est pas impossible que certaines soient ouvertes en cas de nécessité. Les recherches du BRGM se concentrent aujourd’hui sur une dizaine de carrières situées au nord de Paris, dans les départements de l’Oise et de l’Aisne.
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S’il est aujourd’hui impossible de chiffrer précisément les besoins nécessaires en pierre pour la restauration, il est certain que le chantier de Notre-Dame de Paris nécessitera plus de pierres que pour les travaux ordinaires d’entretien des monuments historiques, d’où la nécessité d’anticiper, dès maintenant, les besoins futurs.
Outre l’aspect esthétique qui est très importante pour maintenir une belle homogénéité à la cathédrale, la sélection qui sera faite, et étudiée en laboratoire par les sédimentologues, géomaticiens et techniciens de laboratoire du BRGM, portera une attention particulière à la composition physico-chimique des pierres et à leur assemblage sur la cathédrale. Les roches ne vieillissant par de la même manière au fil du temps, elles ne pourront pas être placées au hasard lors de la reconstruction. Ce travail de recherche, qui se déroulera jusqu’à la mi-2021, permettra de choisir rapidement les sources d’approvisionnement une fois la phase de restauration lancée.