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Par son exemple d'obéissance et de fidélité silencieuse, saint Joseph est une figure essentielle du christianisme. Au fil des siècles, différentes dévotions lui furent consacrées, dont celle des sept dimanches. Intimement liées à la dévotion aux sept douleurs de saint Joseph, les sept joies permettent une réflexion sur les occasions de sa vie terrestre qui lui ont permis de se réjouir. Cette tradition provient d’une légende populaire de deux franciscains perdus dans une tempête, rapporté dans les Annales de saint Joseph, un ouvrage du XIXè siècle.
Saint Joseph leur apparut et les mena sains et saufs vers la terre ferme. Le saint leur conseilla alors de réciter le Notre Père et le Je vous salue Marie sept fois, en mémoire des ses sept douleurs et de ses sept joies, avant de disparaître. S’inspirant de cette coutume, l’Église instaura une dévotion particulière à saint Joseph en consacrant les sept dimanches précédant sa fête — le 19 mars — à la méditation de ses souffrances et de ses joies. Chaque dimanche, sont donc méditées une joie et une peine de saint Joseph, associées chacune à un passage des Écritures. Ces méditations peuvent être l’occasion de faire l’expérience de la lectio divina, cette lecture priante de la Parole, au cours de laquelle on peut essayer d’imaginer ce qu’ont ressenti les protagonistes (en l’occurrence saint Joseph) et faire le parallèle avec des situations de notre propre vie.
Voici les sept joies de saint Joseph, inscrites dans le manuel de dévotion, Les Gloires de l’Église catholique.
"Première joie, la venue de l’ange envoyé des cieux pour le consoler avec ces mots : ‘Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint’ (Mt 1, 20)."
"Deuxième joie, la bonne nouvelle de la naissance du sauveur né dans la cité de David annoncée aux bergers alors qu’une multitude céleste rend gloire à Dieu en chantant : ‘Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime’ (Lc 2, 14)."
"Troisième joie, donner à l’enfant le nom de Jésus : ‘l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception’ (Lc 2, 21)."
"Quatrième joie, lorsqu’il voit les sages venus d’Orient rendre hommage au nouveau-né. ‘Tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe’ (Mt 2, 11)."
"Cinquième joie, lorsque Siméon déclare au temple que l’enfant provoquera ‘le relèvement de beaucoup en Israël’ (Lc 2, 34)."
"Sixième joie, lorsqu’il voit les idoles tomber et se briser face au divin enfant, et entend la voix de l’ange dire ‘prends l’enfant et sa mère, et pars pour le pays d’Israël, car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant’ (Mt 2, 20)."
"Septième joie, retrouver le Christ dans le temple, assis au milieu des docteurs de la Loi après trois jours d’inquiétude (Lc 2, 46)."