“Les paroles de l’Écriture Sainte n’ont pas été écrites pour rester emprisonnées sur du papyrus”, a déclaré le pape François lors de l’audience générale, ce mercredi 27 janvier. Faisant l’éloge de la “lectio divina”, cette lecture lente et priante de passages bibliques, il a mis en garde contre des interprétations subjectives de la Parole et a rappelé l’objectif ultime de cette prière : la contemplation et l’amour entre Dieu et l’homme.
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Après avoir, la semaine dernière, délivré une catéchèse sur le thème de la prière pour l’Unité des chrétiens, le pontife argentin a choisi ce mercredi 27 janvier de s’arrêter sur la prière que l’on peut faire à partir d’un passage de la Bible. Citant le Catéchisme de l’Église catholique, l’évêque de Rome a rappelé que la prière doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture pour que “se noue un dialogue entre Dieu et l’homme”.
La Bible n’est ni écrite pour “une humanité générique” ni pour rester emprisonnée “sur du papyrus” mais “pour nous, hommes et femmes en chair et en os”, a martelé le pape François. Ainsi, il a mis en avant la “lectio divina“, pratique de lecture priante de la Bible qui s’est développée dans les monastères mais qui est “désormais également pratiquée par les chrétiens qui fréquentent les paroisses”. Le pontife a voulu préciser la juste manière de la pratiquer pour parvenir pleinement à la contemplation.
Il ne faut pas glisser dans des interprétations subjectives.
D’abord, il s’agit pour le pape François de lire un passage biblique avec attention et “obéissance” au texte. En entrant en dialogue avec l’Écriture, les paroles doivent devenir un motif de médiation et d’oraison. “Toujours en adhérant au texte, je commence à m’interroger sur ce que celui-ci “me dit””, a détaillé le Primat d’Italie, avant de prévenir : “C’est un passage délicat : il ne faut pas glisser dans des interprétations subjectives, mais s’insérer dans le sillage vivant de la Tradition, qui unit chacun de nous à l’Écriture Sainte”.
Ne pas réciter des versets bibliques comme des perroquets
Sortant de ses notes, le pape François a dit son agacement en entendant des chrétiens réciter des versets de la Bible comme des “perroquets”. “Mais as-tu rencontré le Seigneur grâce à ce verset ?”, leur a-t-il adressé. Pour le pape François, rin ne sert d’amasser des citations bibliques si le chrétien ne fait pas travailler sa “mémoire du cœur, celle qui ouvre à la rencontre avec le Seigneur”.
Le dernier pas de la “lectio divina”, a poursuivi le pape François, est la contemplation. Dès lors, « les paroles et les pensées laissent place à l’amour, comme entre des amoureux à qui il suffit parfois de se regarder en silence ». Certes, explique-t-il encore, le texte biblique reste, “mais comme un miroir, comme une icône à contempler”.
À travers cette forme de prière, la Parole de Dieu vient habiter en nous et nous habitons en elle, a insisté le pape François. Ainsi, elle nous inspire de bonnes intentions, nous donne la force et la sérénité, “et même quand elle nous met en crise, elle nous apporte la paix”. Alors, dans “ces journées “mauvaises” et confuses, elle assure à notre cœur un noyau de confiance et d’amour qui le protège des attaques du malin”.
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