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Il retrouve un mot caché dans le mur d’une chapelle depuis 1856

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Caroline Becker - publié le 21/01/21
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Victorien, 27 ans, maçon tailleur de pierre a fait une découverte extraordinaire le 14 janvier dernier. Alors qu’il travaillait sur le mur de la chapelle Sainte-Croix-de-Jérusalem à Dijon, il a retrouvé, caché derrière une pierre, un manuscrit de 1856.

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“Lorsque j’ai trouvé le papier, mon collègue ne m’a pas cru”, raconte à Aleteia Victorien, maçon tailleur de pierre à Dijon. Alors qu’il travaillait sur le mur de la chapelle Sainte-Croix-de-Jérusalem (Dijon) pour faire passer des fils électriques, Victorien remarque qu’une pierre bouge un peu. Pas très bien scellée, il décide de la retirer pour faciliter le passage des gaines et de la replacer ensuite.

Que ne fut pas son étonnement lorsqu’il remarque, placé juste derrière, un petit morceau de papier plié en six ! Intrigué, il le prend délicatement et l’ouvre. Sur le feuillet parfaitement intact, un texte en français recto/verso écrit à la main. Sur le recto, la date de 1856 est inscrite en gros. “Cela faisait 165 ans que le papier était là”, confie Victorien, très ému. “Ce qui est impressionnant c’est qu’il est parfaitement intact. Il a été protégé tout ce temps de la lumière et de l’humidité”.

feuillet Nicolas Godard

© Victorien Coille

Sur ce papier, écrit par un certain Nicolas Godard, natif de Moloy près de Dijon, ce dernier explique qu’il travaille actuellement à la réparation de la chapelle et qu’il a été, par le passé, marin “congédié de la frégate à vapeur L’Orénoque après avoir fait la campagne de Crimée à l’âge de 18 ans”. Il poursuit en disant : “Celui qui met un frein à la fureur des flots sait aussi des méchants arrêter les complots”. Une citation extraite de la pièce Athalie de Jean Racine. Suivent les noms de plusieurs ouvriers ayant certainement travaillé avec lui sur la chapelle.

Il poursuit en précisant la date du jour et l’adresse d’une boutique : “10 août 1856, boutique de Monsieur Lambert, platrier couvreur du Cheval blanc, rue Saint Nicolas.” Puis, il finit en déclarant : “Au moment où ces lettres sont écrites la plus grande misère existe à Dijon.”

feuillet Nicolas Godard

© Victorien Coille

Très heureux, Victorien réalise la chance qu’il a eu de faire cette découverte rarissime. “Je suis plus ému en découvrant ce papier manuscrit que s’il avait s’agit de pièces monnaies ! Il raconte une histoire, il y a une personne humaine derrière”, confie-t-il. Conscient que ce petit bout de papier, aussi simple soit-il, fait désormais partie du patrimoine commun, Victorien a immédiatement appelé le service culturel de la ville de Dijon pour partager sa découverte. Le manuscrit est désormais rangé précieusement dans les archives de la ville mais sera consultable du grand public et numérisé sur le site internet. Victorien, qui a déjà aussi eu l’occasion de dissimuler un petit mot dans le cadre de son métier, perpétue ainsi une jolie tradition qui existe depuis longtemps chez les artisans. Reste à savoir dans combien de temps le sien sera découvert.



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