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Sans-abri, “Neneuil” a eu une fin de vie royale

Dominique Duhoux, dit "Neneuil", animé d'une foi profonde, avait passé une vingtaine d'années dans la rue.

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 20/01/21
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Décédé à Bordeaux le 16 janvier 2021, “Neneui”, sans-abri, a marqué ceux qui l’ont rencontré par sa personnalité qui ne laissait pas indifférent.

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Dit “Neneuil”, il est mort à Bordeaux le 16 janvier 2021. Dominique Dehoux, sans-abri, a une vie à la fois belle et éprouvante. Cet homme sans domicile vivait depuis une vingtaine d’années sous les rebords du Palais des sports de “la belle endormie”. Frère Pierre-Alain Malphettes, du couvent des dominicains de Bordeaux, qui le jouxte, l’a connu pendant les tournées au cours desquelles il apportait du café aux personnes de la rue. C’est lui qui lui a administré les derniers sacrements alors que, malade – il était atteint d’un cancer maxillo-facial –, “Neneuil” était hospitalisé en soins palliatifs.

Une “noblesse d’âme”

Il décrit une personnalité attachante : “Il était très aimé dans le quartier, il rendait service et on le lui rendait bien”. Ainsi, “Neneuil” avait monté un salon de lecture sur le parking où il vivait. Et les nombreux témoignages sur les réseaux sociaux témoignent de son rayonnement. “C’était un homme très droit. Il avait une noblesse d’âme, presque une noblesse de manières, et une foi profonde. À chaque fois que je le voyais, il demandait qu’on prie pour lui”, poursuit le dominicain.

https://www.facebook.com/Bibliotheca-Neneuilova-109426413329763/photos/a.109598313312573/527278854877848

“Neneuil” lui avait raconté qu’il avait brutalement perdu sa femme et ses deux enfants dans un accident de voiture. À partir de là, sa vie a chaviré, mais elle n’en est pas moins restée belle, selon le prêcheur, y compris quand il était malade. “Il a eu une sorte de douceur de vie à travers les soins médicaux qu’il a reçus, une personne qu’il a rencontrée, le secours de l’Église. On s’est occupé de son corps, sa solitude a été comblée. Il a eu une fin de vie royale”. Le frère, qui allait le voir tous les jours lors de son hospitalisation en soins palliatifs, se souvient du moment où il lui a donné la communion pour la dernière fois : “Il a eu un geste absolument magnifique. Il a voulu faire un bain de bouche. Cela m’a bouleversé”. C’est d’ailleurs lui qui prononcera l’homélie lors de sa messe d’enterrement, le 26 janvier prochain.



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