Célèbre abbaye du Nord de la France, l’abbaye d’Ourscamp, dans l’Oise, tenue par la Congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie, va bénéficer d’une aide de 910.000 euros dans le cadre du plan de relance de l’État.
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Dans le cadre du Plan de relance, l’État soutient de nombreux projets du secteur culturel durement touché par la crise sanitaire. Dans l’Oise, quatre projets ont ainsi été retenus dont l’abbaye cistercienne Notre-Dame d’Ourscamp (Oise), classée Monuments historiques. Construite à l’emplacement d’un ancien oratoire fondé par saint Éloi en 641, elle va bénéficier d’une aide de 910.000 euros.
C’est l’abbé saint Bernard qui établie l’abbaye en 1129 à la demande de Simon de Vermandois, évêque de Noyon et cousin du roi Louis VI le Gros. Au Moyen Âge, elle devient rapidement l’un des plus importants monastères cisterciens du Nord de la France. Elle est également connue pour avoir conservé une relique du chef de sainte Anne, ramené de Constantinople à l’époque des croisades, avant que celle-ci ne soit transférée dans l’église de Chiry-Ourscamp. La relique se trouve aujourd’hui dans une châsse offerte par Mgr Le Senne en 1929. Un pèlerinage a lieu tous les ans le 26 juillet à la paroisse Sainte-Anne de Chiry-Ourscamps.
Une abbaye encore en activité
Debout depuis le XIIIe siècle, les ruines de l’abbatiale et la chapelle sont en travaux depuis plusieurs années. Élément notable, les moines de la congrégation des Serviteurs de Jésus et de Marie engagent dans le chantier des personnes au parcours chaotique. Depuis quatorze ans, un chantier de réinsertion permet ainsi à des personnes en difficulté, professionnelle ou personnelle, de reprendre goût au travail et à la vie. L’abbaye est également célèbre pour accueillir régulièrement des couples en retraite afin qu’ils prennent le temps de discerner avant de s’engager dans le mariage.
L’abbaye, qui est toujours en travaux, va désormais s’atteler à la restauration de l’aile de Lorraine. Suite aux bombardements de la Première Guerre mondiale, celle-ci a subi d’importants dommages. L’aide de l’État servira à réhabiliter cette partie de l’édifice dont le coût total s’élève à 1. 821 860 euros. Les travaux consisteront à restaurer les façades, les couvertures et repenser les aménagements intérieurs. Les moines espèrent, dans le futur, pouvoir utiliser cette aile pour rassembler les chambres d’hôtes. Le chantier, qui devrait durer 30 mois, commencera à la fin de l’année 2021.
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