Le frère lassalien Luigi Manganiello a été assassiné après avoir surpris des malfaiteurs lors d’un cambriolage dans une école de sa congrégation à Barquisimeto (Venezuela).
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C’est une nouvelle blessure pour l’Église au Venezuela. Âgé de 49 ans, Luigi Manganiello, un frère lassalien, a été assassiné par des criminels ce 6 janvier. Selon toute vraisemblance, il les a surpris alors qu’ils tentaient de cambrioler l’établissement de Barquisimeto, au sud-ouest de Caracas. Les criminels l’ont frappé à la tête à plusieurs reprises, peut-être avec le couvercle d’un puits, provoquant sa mort.
Un homme respecté
Différents témoignages sur les réseaux sociaux le décrivent comme un un homme profondément éducateur et humain, proche des élèves, apprécié et respecté par ses pairs. Venu de Puerto Cabello (nord du pays), frère Luigi Manganiello avait des origines italiennes. Ses parents étaient en effet des émigrés arrivés de Montefusco (Campanie). Religieux, il avait été envoyé dans cet établissement de Barquisimeto, où il travaillait depuis plusieurs années, d’abord comme enseignant, puis comme coordinateur de la pastorale des jeunes et en charge de la pastorale des vocations.
L’archidiocèse de Caracas a condamné ce meurtre et a demandé que justice soit faite. “Au nom de l’archidiocèse de Caracas, le cardinal Baltazar Porras, administrateur apostolique de Caracas, le cardinal Jorge Urosa Savino, archevêque émérite de l’archidiocèse de Caracas, les évêques auxiliaires de Caracas, les prêtres et les vicaires déplorent et condamnent le meurtre du frère lasallien Luigi Manganiello”.
Cardenal Baltazar Porras, Administrador Apostólico de Caracas, Cardenal Jorge Urosa Savino, Arzobispo Emérito de la Arquidiócesis de Caracas, Obispo Auxiliares de Caracas, sacerdotes y vicarias, en nombre de la Arquidiócesis de Caracas lamentan y repudian el asesinato del hermano pic.twitter.com/JqfCeeqXBw
— Arquidiócesis de Caracas (@ArquiCaracas) January 6, 2021
Les attaques contre l’Église au Venezuela ne sont pas nouvelles. En 2016, Ramón Ramírez, qui avait travaillé pour l’institution La Salle pendant plus de 30 ans, avait déjà été tué. Le 20 octobre 2020, le père José Manuel, curé du sanctuaire eucharistique diocésain Saint-Jean-Baptiste, était assassiné à la sortie de l’église alors qu’il saluait quelques paroissiens après avoir célébré la messe. Le Venezuela reste encore aujourd’hui, avec plus de 16.500 homicides en 2019, l’un des pays avec le plus grand nombre de morts violentes, rappelait le père Manuel Lagos sur le site de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus.
Une situation précaire dans le pays
Depuis janvier 2019, le Venezuela traverse une grave crise politique. Le 5 janvier 2021, un nouveau parlement a pris ses fonctions, dominé par le parti de Nicolás Maduro, président réélu en 2018 à l’issue d’élections contestées. De plus, la pandémie de Covid-19 a accentué la précarité de la population déjà affaiblie par la crise politique. L’édition espagnole de Vatican News a rapporté le 7 janvier que le pape François avait envoyé une lettre au cardinal Baltazar Porras Cardozo, archevêque de Mérida, à l’occasion de sa fête, dans laquelle il l’encourage par ces mots. “Que Dieu continue à te donner la force […] pour qu’avec un cœur de père tu saches accompagner et réconforter ton saint peuple fidèle”.
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