Le président de la conférence des évêques de France, Mgr de Moulins-Beaufort, a été auditionné pendant près d’une heure à l’Assemblée nationale, ce lundi 4 janvier. Il a détaillé les dispositions du projet de loi visant à lutter contre les séparatismes qui embarrassent les évêques de France.“Ce projet de loi me laisse bien embarrassé”, a déclaré Mgr Éric de Moulins-Beaufort, ce lundi 4 février, au début de son intervention devant la commission spéciale de l’Assemblée, chargée d’examiner le projet de loi visant à lutter contre le séparatisme islamiste. Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) s’est exprimé pendant près d’une heure. Il a répondu à une dizaine de questions posées par les députés et en a donc profité pour souligner quelques points de vigilance. Parmi eux : la question du renforcement des contrôles du financement des cultes et des associations, le risque d’une suspicion systématique dans le cas de l’école à la maison, ou encore son attachement à l’enseignement dispensé dans les établissements catholiques.
A l’instar de Mgr de Moulins-Beaufort, les représentants du culte juif, bouddhiste, orthodoxe et protestant ont également pointé du doigt quelques motifs de préoccupation. “Avec les catholiques et les juifs nous nous sommes tout de suite dit : “Mais que se passe-t-il dans ce projet de loi, sinon un surplus de contrôle pour ceux qui précisément jouent le jeu ?””, a déclaré le président de la Fédération protestante de France (FPF), François Clavairoly. De son côté, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a regretté le risque de “dégâts collatéraux”.
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Séparatisme : un projet de loi sous haute tension