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Pour la messe de Noël, les paroisses doivent s’organisent afin d’accueillir au mieux les fidèles, dans le respect des règles sanitaires.
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Le casse-tête des messes de Noël ne portera pas uniquement cette année sur le choix de l’horaire qui permettra de concilier la bougeotte du petit-dernier avec les impératifs de cuisson de belle-maman mais, surtout, sur celui qui permettra d’assister physiquement à l’office. Car si la messe de Noël a bel et bien échappé au couvre-feu – qui est exceptionnellement suspendu le 24 décembre au soir – elle n’en demeure pas moins soumise au strict respect des mesures sanitaires, à savoir laisser libres deux sièges entre chaque personne ou entité familiale et n’occuper qu’une rangée sur deux. À contexte exceptionnel mesure exceptionnelle : la Congrégation pour le culte divin a accordé une dérogation afin de permettre aux prêtres de célébrer jusqu’à quatre messes le jour de Noël.
Les messes de fin d’après-midi sont généralement les plus fréquentées c’est pourquoi nous doublons ces horaires.
Messe parmi les plus fréquentées avec celle de Pâques et des Rameaux, Noël est un temps liturgique extrêmement fort. Que l’on soit pratiquant ou plus éloigné de l’église, la naissance du Christ rassemble largement. À Vannes, le père Jean-Baptiste Nadler est sur le pont. Étant trois prêtres pour trois églises, ils ont décidé de “multiplier les messes autant que possible”. Trois messes à 17h, deux à 19h, une à 23h, deux messes le 25 décembre… “Les messes de fin d’après-midi sont généralement les plus fréquentées c’est pourquoi nous doublons ces horaires”. Ici, pas de système de réservation : “C’est la messe, pas une table au restaurant”, assure-t-il.
Des messes démultipliées
Parce qu’habituellement Paris se vide de ses habitants pour les vacances de Noël, les curés des paroisses avec une grande capacité d’accueil ne sont pas inquiets outre mesure. “On peut mettre 300 personnes dans l’église “, explique ainsi le père Metzinger, curé de Saint-Etienne-du-Mont, qui a ajouté une messe le 24 décembre pour un total de trois messes. Curé de Saint-Louis d’Antin, plus petite paroisse de Paris en terme d’habitants – elle en compte 700 sur son territoire – le père Antoine Devienne a lui aussi décidé de démultiplier le nombre de messes, notamment le 24, en montant à cinq messes, s’échelonnant de 16h à 22h. “Nous allons aussi ouvrir une annexe, l’auditorium, avec un système de retransmission interne qui servira de valve de déversement en cas de trop forte affluence”. “Mais il ne s’agit pas d’une paroisse familiale”, reconnaît-il. “Les gens qui viennent sont habitués à venir prier ici mais a priori nous n’attendons une grande part de fidèles n’ayant pas leurs habitudes ici”.
Difficile pour les prêtres qui ont plusieurs clochers
Les choses s’annoncent plus délicates pour le père Benigne Ikani, curé de la paroisse Notre-Dame d’Espérance, en Ile-de-Vilaine… et qui ne compte pas moins de huit clochers. “À Notre-Dame d’Espérance nous attendons Noël avec beaucoup d’espérance”, assure-t-il, jovial. Pourtant, la réalité s’annonce plus compliqué. Habituellement secondé par deux prêtres retraités, l’un des deux vient d’être hospitalisé. “Nous allons faire notre maximum pour assurer quatre messes le 24 décembre et trois messes le 25 décembre mais je dois reconnaître que je ne sais pas comment nous allons faire”. En cas de trop forte affluence – la paroisse compte habituellement au moins 400 personnes – certains attendront certainement dehors et les portes resteront ouvertes.
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Même son de cloche à Lyon où le père Yves, curé de la paroisse Saint-Jacques, est responsable de quatre clochers. “Parce que nous divisons par deux l’assistance aux messes nous multiplions par deux le nombre d’offices”, indique-t-il. “Nous allons faire un enchaînement de messes : 17h30-18h-19h30-20h puis une vraie messe de minuit”. Une logique qui devrait permettre aux fidèles, si l’une des messes est pleine, de se reporter sur la suivante et limiter au maximum la perte en ligne.
Sondages en ligne
D’autres églises comme celle de la Trinité, à Paris, ou du groupe paroissial Beaugency/Meung sur Loire près d’Orléans, ont lancé des sondages auprès des paroissiens afin de connaître les horaires les plus fréquentées et de les adapter en fonction ou d’encourager ceux qui le peuvent à se déporter sur un autre horaire. Sondage Doodle, inscription en ligne, messes supplémentaires… Si les options existent, les prêtres reconnaissent volontiers que c’est une période particulièrement difficile et délicate.
“On envisage Noël dans la joie car nous en avons vraiment besoin”, reprend le père Jean-Baptiste Nadler. “On sent bien autour de de nos échanges, qu’ils soient habituels ou occasionnels que beaucoup sont à bout. La joie de Noël, une joie simple, qui touche à la nostalgie de l’enfance est essentiel aujourd’hui”.
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