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Alors que de nombreuses paroisses organisent traditionnellement une soirée festive le 24 au soir, la crise sanitaire les oblige à se réinventer. Si les dîners solidaires sont annulés, pas question pour autant d’oublier les personnes isolées.
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“Nous ne pouvons pas organiser ce que nous faisons d’habitude, à savoir un grand dîner de Noël dans la soirée du 24”, regrette le père Patrick O’Mahony. Curé de Saint Jean-Baptiste de la Salle, dans le 15è arrondissement de Paris, il raconte à Aleteia comment sa paroisse a dû revoir son organisation cette année, en raison de la crise sanitaire. D’ordinaire, toute une équipe de bénévoles s’occupe d’envoyer des invitations personnalisées aux personnes isolées de la paroisse. Ils leur proposent de participer à un grand repas festif, avant la messe de minuit.
Nous allons diminuer l’intensité de l’évènement en préparant des colis de Noël, qui seront à disposition des personnes seules.
Si cette organisation est impossible cette année en raison des contraintes sanitaires, le père O’Mahony et les autres prêtres de la paroisse tenaient à organiser quelque chose malgré tout, pour les personnes qui sont seules en cette période de fêtes. “Nous allons diminuer l’intensité de l’évènement en préparant des colis de Noël, qui seront à disposition des personnes seules. Elles pourront venir chercher ce colis dans l’après-midi du 24, dans le gymnase de la paroisse, en fil continu”, raconte-t-il.
Des maraudes toute la semaine
Alors que les traditionnels pots de l’amitié sont annulés cette année pour respecter le protocole sanitaire très strict, la paroisse Saint Jean-Baptiste de la Salle n’est pas la seule à avoir opté pour une distribution de colis. Le père Antoine Devienne, curé de la paroisse parisienne Saint Louis d’Antin, raconte : “Nous avons toute une équipe qui a programmé des maraudes dans la semaine pour organiser une tournée avec des cadeaux”.
Je leur ai suggéré d’inviter des personnes seules pour le 24 au soir ou le 25.
Ailleurs, comme à la paroisse Sainte-Marie-des-Portes-de-la-Mer, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados), le père Laurent Berthout encourage les fidèles à s’inviter mutuellement : “Je pense notamment aux couples qui n’ont pas d’enfants chez eux, je leur ai suggéré d’inviter des personnes seules pour le 24 au soir ou le 25”, raconte-t-il. Ailleurs, comme à la paroisse Saint Jean-Paul II à Limoges, l’organisation n’est pas encore totalement actée. “L’année dernière, nous avions organisé un repas au presbytère pour les personnes qui se retrouvaient seuls. Mais cette année, le contexte rend les choses très incertaines (…). Nous devons en rediscuter avec mon vicaire pour réfléchir à ce que nous pouvons faire”.
Accompagner les personnes isolées tout en respectant les règles
Quelle que soit l’option choisie, l’important est “de ne laisser personne sur le carreau”, comme l’explique le père Jean-Baptiste Nadler, à Vannes. Comme lui, les prêtres sont tiraillés entre la volonté d’accompagner leurs paroissiens les plus isolés, sans pour autant risquer de les exposer aux risques sanitaires. “Sans forcément rendre visite, passer un coup de téléphone peut faire énormément plaisir”, souligne à ce titre l’abbé Denis Cazaux, vicaire général du diocèse d’Aire-et-Dax. Pour lui, “les chrétiens ne peuvent pas célébrer Noël sans incarner le message de Noël : le message de l’amour”. “Et comme le disait saint Vincent de Paul : “l’amour est inventif à l’infini” ».
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