Vous l’avez peut-être croisée un jour en vous promenant du côté de l’Île Saint-Louis à Paris : une statue sans tête domine à l’angle de la rue Le Regrattier et du quai Bourbon dans le 4e arrondissement. Mais qui se cache derrière cette mystérieuse femme sans tête ?
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Dans cette petite rue située sur l’Île Saint-Louis, aujourd’hui rue Le Regrattier, on peut apercevoir une inscription gravée dans la pierre juste au-dessus de la plaque “Rue de la femme sans teste”. Il se trouve, en effet, que la rue répondait à ce nom dès 1710. C’est seulement en 1870 qu’elle prend son nom de Le Regrattier. Et à l’angle de cette rue, en allant vers le quai Bourbon, on découvre alors une statue décapitée. On pourrait faire le lien naturellement : évidemment, l’ancien nom de la rue correspond à la statue.
Seulement voilà, il n’y a pas de lien entre la « rue de la femme sans teste » et la fameuse statue. Quant à cette dernière, elle ne représente pas une femme. Il s’agit en réalité… de saint Nicolas commandé par Nicolas de Jassaud, propriétaire de l’hôtel dont les bâtiments occupent aujourd’hui le 19 et le 19bis du quai de Bourbon. Il fait alors dresser en 1666, à l’encoignure de son hôtel et de la rue Le Regrattier, une statue de saint Nicolas, son patron et celui de la confrérie des mariniers à laquelle il appartenait.
Mais pourquoi lui avoir coupé la tête ? C’est à l’époque de la Révolution, en 1793 que la statue est vandalisée par un sans-culotte appelé Couffignal qui exige qu’on détruise la statue comme signe religieux. Voilà l’histoire de l’énigmatique statue de saint Nicolas, à l’angle de la rue Le Regrattier et du quai Bourbon dans le 4e arrondissement de Paris !
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