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Le père Ramos a perdu la vue mais certainement pas la foi

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Jesús V. Picón - publié le 04/12/20
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Les médecins ne donnent plus que quelques mois d’espérance de vie au père Emmanuelle Cueto Ramos. Ils ont diagnostiqué trop tard un cancer chez ce jeune prêtre mexicain. Mais ce qui frappe le plus chez lui, c’est que ce drame ne l’empêche pas d’avoir une formidable espérance. L’édition espagnole d’Aleteia l’a rencontré.

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Le père Emmanuelle Cueto Ramos est une célébrité en Amérique du Sud. Ce prêtre trentenaire, originaire du Mexique et vivant au Pérou est à l’origine de “Memes Católicos Recargado Mex”, une page Facebook suivie par 150.000 personnes dans laquelle il crée ses propres mèmes avec une bonne humeur contagieuse. Plus récemment, il s’est lancé sur TikTok, où l’une de ses vidéos le montrant bénir tous les utilisateurs de l’application cumule plus de 5 millions de vues. Une reconnaissance qu’il explique humblement en soulignant que don de parole que Dieu lui a fait lui permet de toucher de nombreuses personnes.

@pateremmy

#bendición #sacerdote Te doy mi bendición #pateremmy Compártelo. Ten feliz día ❤️

♬ sonido original – 🇲🇽 El Padre Emmy 🇵🇪

Mais voilà, les médecins ne donnent au père Emmanuelle Cueto Ramos plus que quelques mois à vivre. En janvier dernier, sentant une douleur à l’œil droit, on lui a rapidement diagnostiqué une tumeur bénigne à l’œil. Sauf qu’avec la pandémie, son opération a été reportée car on soignait en priorité les patients atteints du Covid-19. Il doit attendre jusqu’en septembre avant de pouvoir être opéré. “Je ne voulais pas être soigné dans un hôpital privé mais à l’hôpital des pauvres, l’hôpital de mes frères péruviens, car j’ai fait vœu de pauvreté. Être soigné dans un hôpital pour riches, cela aurait été incohérent !”, s’exclame-t-il. Entre-temps, il perd la vue de son oeil droit. Pire après plusieurs opérations, on lui annonce que sa tumeur est en réalité maligne et inopérable. Il est atteint d’un cancer de stade 3.



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Une nouvelle qui aurait pu provoquer un séisme intérieur chez le jeune curé. Mais non, au contraire. Ce qui est admirable chez le père Emmanuelle Cueto Ramos, c’est que cette issue n’entame pas sa joie de vivre et qu’il témoigne malgré cette épreuve d’une grande espérance. “Il n’y a fondamentalement aucun remède pour moi”, confie à l’édition espagnole de Aleteia le jeune prêtre qui perd peu à peu perdu la vision de son autre oeil. “Les médecins disent qu’à cause de la progression de ma tumeur, il me reste probablement sept ou huit mois à vivre, médicalement parlant”. Ce qui ne gâte pas son espérance. Il offre cette épreuve d’abord pour son propre salut, puis pour la consolidation de sa fraternité, et enfin “pour l’Église, pour ce qui se passe dans l’Église aujourd’hui”. Il confie que ne plus voir, notamment lorsqu’il célèbre l’Eucharistie, est très douloureux pour lui. “L’expérience de ne pas pouvoir voir ce que je touche avec mes mains, au début c’était très triste, très émouvant. Maintenant, je me dis : ‘Mais je peux le toucher. Et j’ai la chance de pouvoir communier. Que souhaiter de plus ?'”.

“Je ressens de la paix”

“Quelque chose m’est enlevé, mais c’est remplacé par autre chose, je ressens de la paix en célébrant la messe. Le plus grand signe de la présence de Dieu est la paix ! […] Il y a des gens qui me disent : “Père, espérez un miracle”. […] Je crois que Dieu peut faire un miracle, je crois que Dieu peut me guérir ; mais je ne vais pas le lui demander. Je m’habitue à cette dimension d’obscurité, mais dans un sens positif. […] Cet aveuglement n’est pas une absence pour moi, c’est une présence. Cela me rappelle beaucoup les paroles du cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, dans son ouvrage intitulé La force du silence. Il dit: “Le silence n’est pas l’absence de quelqu’un, c’est la présence de quelqu’un””, poursuit le padre, qui nomme cette épreuve son “beau calvaire”.

Il raconte que la prière du rosaire l’a beaucoup aidé à l’hôpital. “Depuis que je suis tout petit, ma mère m’a appris à prier le rosaire, à prier la Vierge de Guadalupe. […] La Vierge Marie est “coupable” du fait que je sois devenu prêtre parce que j’avais une mère qui priait le Rosaire pour moi chaque jour quand j’étais au séminaire”. Cette épreuve il la voit comme une occasion de sainteté. “Je préfère un ministère court rempli sainteté, que long et rempli de médiocrité. Et aussi longtemps que Dieu me le permettra, je le vivrai pleinement. J’essaierai de le vivre heureux, le visage souriant. […] J’essaierai de vivre dans la sainteté, et je veux arriver au Paradis comme cela”.


JEANNIE GAFFIGAN
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