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“Ta vie était plus importante que notre Vendée Globe” : le sauvetage hors norme de Kevin Escoffier

Sauvetage Kevin Escoffier Vendée Globe

Kevin Escoffier a dû quitter son bateau après une terrible avarie sur le Vendée Globe.

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Timothée Dhellemmes - publié le 01/12/20
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Alors que son concurrent Kevin Escoffier était contraint d’abandonner son bateau suite à une avarie majeure, le navigateur Jean Le Cam n’a pas hésité un seul instant à se dérouter pour aller lui porter secours. Après le sauvetage, les deux skippers ont envoyé plusieurs vidéos d’une profonde humanité.

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C’est un sauvetage héroïque qui marquera à jamais l’histoire du Vendée Globe. Il résume à lui tout seul la légendaire solidarité des gens de mer. Alors qu’il naviguait en troisième position au large de l’Afrique du sud ce lundi 30 novembre, le navigateur du Vendée Globe, Kevin Escoffier, a soudainement vu son bateau se casser en deux, au milieu de vagues de plus de cinq mètres. Il était près de 14h30 et le vent soufflait alors à plus de 20 nœuds.

Plus de dix heures d’attente

En moins de deux minutes, Kevin Escoffier a dû abandonner son bateau et sortir sur son radeau de survie. Il y passera dix heures interminables, attendant les secours. Jean Le Cam, son poursuivant, n’a alors pas hésité à changer de cap, honorant une fois de plus la solidarité sans faille des marins. Dans un premier temps, la mer formée l’a empêché de secourir son jeune ami, si bien que trois autres navigateurs du Vendée Globe ont été appelés à la rescousse. Il faudra attendre 2h06 du matin pour que la direction de course annonce enfin la bonne nouvelle :  Kevin Escoffier est sauvé, il a pu monter à bord du bateau de Jean Le Cam !

Quand je me suis retrouvé à bord avec Jean, nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre.

“Je n’étais pas du tout rassuré… Tu es dans un radeau avec 35 nœuds de vent. Non, ce n’est pas rassurant. J’ai seulement été rassuré quand j’ai vu Jean. Mais le problème, c’était de savoir comment faire pour monter à bord avec lui. C’était Verdun sur l’eau. Il a été contraint de s’éloigner un peu puis après, j’ai vu qu’il restait sur zone. Je suis resté dans le radeau jusqu’au petit matin”, souffle Kevin Escoffier, après coup. Il raconte : “Finalement, j’ai réussi à attraper un tube, une barre pour monter à bord. (…) Quand je me suis retrouvé à bord avec Jean, nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre”.

Il est tombé dans une bonne maison !

La mine fatiguée et les traits tirés, les deux navigateurs sont apparus dans une vidéo envoyée à la direction de la course peu après le sauvetage. “Il est tombé dans une bonne maison !”, s’exclame Jean Le Cam. Le 10 janvier 2009, c’est lui-même qui avait été sauvé dans des circonstances similaires par le navigateur Vincent Riou, au large des côtes chiliennes. À peine sauvé, Kevin Escoffier a joint par radio Boris Herrmann, Yannick Bestaven et Sébastien Simon, les trois autres skippers qui avaient changé de cap pour venir le sauver : “Merci à tous, et désolé pour le désagrément”. Réponse immédiate de Sébastien Simon : “Tu vois, ta vie était plus importante que notre Vendée Globe”.

Sur les réseaux sociaux, les autres concurrents ont également envoyé de nombreux messages de soulagement, que Fabrice Amedeo 24e au général, résume en une phrase : “C’était la nuit la plus longue de ce Vendée Globe…”


ROCAMADOUR BELL
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