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Appelés à être les pasteurs de demain, les séminaristes, qui bénéficient du soutien de l’Œuvre des vocations, vivent une formation dense tout au long de l’année. Au-delà des cours, le séminaire est aussi l’occasion de discerner sur sa vocation, et la période de l’Avent est un temps idéal pour cela. Cette année, ils sont obligés de s’adapter avec les contraintes du confinement. Des changements qui n’entament pas leur joie de bientôt célébrer Noël.
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Occasion idéale de réfléchir au mystère de l’Incarnation, l’Avent est une période très attendue par les séminaristes qui se préparent, tout au long de l’année, à devenir les prêtres de demain. Entre cours de philosophie et de théologie, la formation intellectuelle, spirituelle est dense mais l’Avent, tout comme le Carême, sont des moments propices pour réfléchir à sa vocation.
Alexis, 30 ans, qui entame sa quatrième année au séminaire de Paris, témoigne de cette période essentielle pour discerner : “L’Avent c’est un temps de pénitence, de désert, qui nous conduit jusqu’à la joie de Noël.” Une période importante donc, qui se voit malheureusement un peu chamboulée par le confinement. Entouré de quatorze autres séminaristes et de deux prêtres, Alexis profite de cette assignation à résidence pour vivre plus intensément la vie communautaire. “Privés de sorties plus régulières, nous en profitons pour intensifier les moments de prière qui rythment nos journées”, ajoutant que c’est aussi l’occasion d’exercer la charité envers son prochain avec plus de force : “La charité s’exerce en multipliant les attentions. Elle s’incarne dans de multiples détails”, souligne-t-il.
À l’approche de Noël, Alexis profite également de ce temps qui lui est donné pour se replonger dans quelques livres où il pioche des histoires inspirantes, notamment des épisodes de la vie de Charles de Foucauld, sainte Thérèse de Lisieux ou encore Paul Claudel, dont certaines expériences fondatrices de leur vie se sont déroulées à la période de Noël.
“Annoncer l’Évangile en direct, ça manque !”
Si le confinement n’a pas radicalement bouleversé le quotidien, les cours sont maintenus par visio-conférence pour poursuivre la formation académique, Alexis déplore la suspension des activités autour de la période de Noël et le manque d’interaction sociale avec l’extérieur. Lui-même enseigne le catéchisme à des élèves de CM2, et cela fait plusieurs mois qu’il n’a pas eu l’occasion d’échanger en direct avec eux. Mais soucieux de poursuivre l’enseignement, il envoie régulièrement des cours par emails aux parents qui le remercient en retour. “Je vais leur préparer un programme sur la période de Noël très bientôt mais annoncer l’Évangile en direct, ça manque !”, nous confie-t-il.
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Mission majeure de la période de l’Avent, l’évangélisation de rue, que les séminaristes ont l’habitude d’organiser en décembre, est officiellement annulée et sans doute reportée au mois de mars ou d’avril. Alexis, qui est attaché à cette mission de Noël, y voit l’occasion de se rapprocher du “peuple de Dieu”. Organisée à l’origine sur le parvis de Notre-Dame de Paris, puis à Saint-Eustache depuis l’incendie, cette mission d’évangélisation, qui dure deux jours, est un moment béni pour rencontrer les gens et leur rappeler le message de Noël. “En décembre, les gens sont focalisés sur la liste des cadeaux ou la préparation du dîner du 24 décembre… par notre présence, nous voulons leur rappeler, l’essentiel : la joie et la grâce de Noël.”
“La particularité d’un chrétien, c’est d’avoir un regard d’espérance”
Mais si la mission de Noël est annulée, “le moral est toujours là assure Alexis, et notre retraite de l’Avent est heureusement bien maintenue !” Un moment essentiel pour se “repositionner”, indique le jeune séminariste. Pendant une semaine, ils partent tous ensemble au foyer de la Charité de Tressaint, pour discerner et réfléchir à la venue au monde du Christ.
La naissance du Christ au cœur de l’hiver n’est pas anodine. Le Sauveur apparaît dans une période froide, alors que tout est à l’arrêt, comme aujourd’hui à l’heure du confinement. La symbolique est forte.
Avec le confinement, cette réflexion est d’autant plus riche de sens pour Alexis. “La naissance du Christ au cœur de l’hiver n’est pas anodine. Le Sauveur apparaît dans une période froide, alors que tout est à l’arrêt, comme aujourd’hui à l’heure du confinement. La symbolique est forte.” Comparant le confinement au désert, Alexis y voit l’occasion de laisser Dieu s’adresser à nous : “Le désert, c’est le moment où Dieu s’adresse à son peuple pour le conduire à la vie. La particularité d’un chrétien, c’est d’avoir un regard d’espérance. Nous n’avons pas seulement l’espoir que les lendemains soient meilleurs, mais nous savons voir les merveilles que Dieu a fait dans l’histoire et dans notre propre vie. Cette espérance permet de vivre dans la joie.”
Alexis mesure la chance qu’il a de pouvoir assister quotidiennement à la messe au séminaire et assure sa communion spirituelle avec tous les chrétiens. “Nous ne faisons pas la messe pour nous, on la célèbre pour le peuple de Dieu. Quand on prie, on associe spirituellement les fidèles chrétiens qui sont privés de messe. C’est l’une de nos missions et nous la faisons le plus dignement possible”, conclut-il.
En partenariat avec l’Œuvre des vocations