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Islamisme : ne succombons pas à la violence

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Jean-Michel Castaing - publié le 23/11/20
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Il n’est pas toujours facile de garder son sang-froid devant les attaques islamistes. Pourtant, le chrétien doit prier pour garder la paix de l’esprit dans l’épreuve et lutter de la sorte, à son niveau, contre le terrorisme.

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Devant les attentats islamistes qui ensanglantent notre pays, les chrétiens ne sont pas exempts du prurit d’en découdre énergiquement avec ce fléau. La tentation de la violence les guette, comme tout un chacun. Le disciple du Christ, dans la terrible épreuve que nous traversons, participe de la condition commune de l’humanité. Lui aussi peut être enclin à répondre au mal par la brutalité. Pourtant, quatre raisons plus une militent en faveur de la maîtrise de soi en la circonstance.

Rester unis

D’abord, il faut se garder de tomber dans le piège des islamistes. Parmi les objectifs de ces derniers, figure celui de diviser la communauté nationale, ce que ne manquerait pas de provoquer une réponse disproportionnée aux attaques meurtrières dont la France est victime. L’un des buts des terroristes consiste à persuader les musulmans du monde entier que notre pays est « islamophobe ». Ne leur donnons pas l’opportunité de se légitimer de la sorte aux yeux de leurs coreligionnaires — si tant est que ceux-ci les considèrent encore comme tels.


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Assumer ses responsabilités politiques

Ensuite, du fait de la séparation des ordres spirituel et temporel, il appartient au bras séculier de poursuivre et de châtier les terroristes, en les empêchant ainsi de nuire. Toutefois, il est permis au chrétien, en tant que citoyen, de suggérer au pouvoir politique les solutions qui lui paraissent les meilleures pour mener à bien ces objectifs. Le disciple du Christ est membre à part entière de la société politique, avec tous les droits et devoirs que cela comporte.

Demeurer dans la paix intérieure

La troisième raison regarde la spiritualité. Il n’est pas bon d’avoir continuellement à l’esprit la pensée du conflit avec un ennemi terrestre. Nous sommes des êtres limités. Vivre continuellement avec la pensée de la menace extérieure du terrorisme n’est pas bon pour la santé mentale. Là encore, ne laissons pas à ces fanatiques le plaisir de nous déstabiliser spirituellement. Autant que faire se peut, gardons notre quiétude. Ce sera le meilleur moyen pour durer dans ce combat qui risque de se prolonger. Notre détermination au combat ne doit pas nous ôter le calme intérieur.


enfant faisant un coeur avec ses mains
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Priorité à la prière

Le chrétien est le disciple d’un homme-Dieu non-violent et pacifique. Cela implique trois choses. D’abord, il évitera de répondre à la violence par la violence. À cette fin, il recourra à la prière si son esprit ne parvient pas à s’apaiser. Deuxièmement, le disciple du Christ croit que Dieu est le maître du temps et de l’histoire. De plus, Il est le premier concerné par l’attitude blasphématoire de ceux qui tuent en son Nom. Dans le Décalogue, le second commandement : « Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain » est le seul qui soit assorti d’une menace explicite : « Car Dieu ne laisse pas impuni celui qui prononce son nom en vain » (Ex 20,7). Autrement dit, même si les pouvoirs séculiers sont appelés à éradiquer le terrorisme islamiste, Dieu ne restera pas inactif dans cette affaire, en usant pour cela de la médiation des causes secondes. Troisièmement, le chrétien fixe prioritairement ses yeux vers la patrie céleste. En outre, il sait que nulle force du monde ne pourra éradiquer totalement la violence ici-bas. Il ne s’agit pas là de fatalisme, mais de lucidité.

Sans oublier la charité

Que ces considérations n’empêchent pas cependant les chrétiens de combattre à leur niveau la plaie de l’islamisme par l’engagement politique, le débat citoyen, la prière, la communion de saints, et… les œuvres de charité. Oui, la charité, car l’amour pratiqué fait reculer la violence en rendant Dieu davantage présent à notre monde. « Là où est la charité, là est la Trinité » (St Augustin, De Trinitate, VIII, 8, 12).


POKÓJ
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