En cette période de confinement, bon nombre de paroisses propose à leurs fidèles des temps d’adoration. Cette semaine, Aleteia vous accompagne chaque jour avec une méditation tirée de l’ouvrage du père Gaston Courtois, “Quand le Seigneur parle au cœur” (Médiaspaul).
Vous êtes devant le Saint-Sacrement avec le désir profond de s’unir avec le Christ et d’adhérer entièrement à la prière d’adoration. Seulement, il n’est pas évident, en cette période incertaine liée à la pandémie de Covid-19, de rester serein : la peur du lendemain, de l’inconnu, vous guette et vous empêche de garder l’âme sereine. Comment retrouver la paix intérieure pour se mettre pleinement en présence de Jésus ?
Pour le père Gaston Courtois (1897-1970) qui, dès son adolescence, était attiré par une vie d’intimité avec Dieu, l’adoration eucharistique était la source de tout son travail pastoral. Il n’a jamais fait défaut à ce besoin de prière profonde. C’est dans le silence de l’oraison face au Seigneur qu’il retrouvait la paix et la joie, notamment dans les moments où les imprévus du quotidien le préoccupaient.
Il avait pris l’habitude d’écrire des méditations comme s’il avait été sous la dictée du Christ. « J’exprime seulement, dans mon vocabulaire, ce que je crois que le Seigneur veut me dire » expliquait-il en 1956 à l’issue d’une retraite spirituelle. Depuis leur première publication, ses carnets spirituels sont devenus pour de nombreux « adorateurs » un livre indispensable qui aide à se laisser guider pendant l’adoration eucharistique. Voici un extrait destiné à ceux que la peur du lendemain paralyse et empêche de retrouver la paix et la joie intérieure. C’est Jésus qui est le guide :
“Sois en paix. Garde-toi l’âme sereine au milieu même des remous de l’actualité, des imprévus, des événements. (…) Aie confiance et sois en paix pour l’avenir. Ne sens-tu pas que je suis là, près de toi, en toi, et avec toi, que je te guide, que je te mène et que même si l’est dans ta vie actuelle des moments dramatiques, jamais, je ne t’abandonne. (…).
Puise la joie en moi. Aspire-la pour mieux en être submergé et mieux la donner autour de toi. N’oublie pas ma directive : “SÉRÉNITÉ”. Oui, cette sérénité à base d’espérance, de confiance en moi, d’abandon sans mesure à ma Providence. Participe à la joie du ciel et à la joie de ton Seigneur. Rien ne t’empêche d’y communier et d’y prendre part. (…)
Il n’est pas nécessaire d’être riche, ni d’être en bonne santé pour être heureux. La joie est un don de mon Cœur que j’accorde à tous ceux qui épanouissent le leur en vivant pour les autres, car la joie égoïste ne dure pas. Seule persiste la joie du don. C’est ce qui caractérise la joie des bienheureux. (…)
Demande-moi la bonne humeur, l’entrain et, pourquoi pas ? la gaité franche et souriante. Regarde-moi te regarder et souris-moi intensément. (…) Je te veux joyeux à mon service, joyeux quand tu pries, joyeux quand tu travailles, joyeux quand tu reçois, joyeux même quand tu souffres. Sois joyeux à cause de moi : sois joyeux pour me faire plaisir, sois joyeux par communion à ma joie. Tu le sais bien, la vraie joie, c’est moi.”
(“Quand le Seigneur parle au cœur, chapitre “Que ma paix et ma joie soient en toi”)
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