En cette période de confinement, bon nombre de paroisses propose à leurs fidèles des temps d’adoration. Cette semaine, Aleteia vous accompagne chaque jour avec une méditation tirée de l’ouvrage du père Gaston Courtois, “Quand le Seigneur parle au cœur” (Médiaspaul).
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Vous êtes devant le Saint-Sacrement, prêt à écouter le Seigneur même si vous avez peut-être du mal à accepter les épreuves que vous traversez. Un deuil, une rupture, une maladie incurable… la souffrance fait partie de la vie. Seulement, quand elle frappe, on tente de la nier, on songe à la fuir. Et quand elle est insupportable, il est alors humainement naturel de ne pas vouloir l’accepter et même de se révolter contre Dieu. Mais c’est justement dans ces moments insoutenables que l’adoration eucharistique peut apporter une vraie lumière pour comprendre le mystère de l’épreuve et la traverser. Comment avoir le courage de changer ce qui peut l’être et accepter avec sérénité ce qui ne le peut pas ?
C’est la question que le père Gaston Courtois (1897-1970) méditait lors de l’adoration eucharistique deux jours avant sa mort dans la nuit du 22 au 23 septembre 1970. Pour ce religieux français, ce cœur à cœur avec Jésus était, jusqu’aux derniers jours de sa vie marqués par la maladie, un moyen d’apprendre à s’unir chaque jour davantage au Christ. Des moments de découragement et de souffrance pendant lesquels Jésus lui soufflait : “Qui souffre avec moi, gagne à tous les coups.”
Car le père Courtois avait pris l’habitude d’écrire des méditations comme s’il avait été sous la dictée du Christ. « J’exprime seulement, dans mon vocabulaire, ce que je crois que le Seigneur veut me dire » expliquait-il en 1956 à l’issue d’une retraite spirituelle. Depuis leur première publication, ses carnets spirituels sont devenus pour de nombreux « adorateurs » un livre indispensable qui aide à se laisser guider pendant l’adoration eucharistique. Voici un extrait destiné à ceux qui ont du mal à accepter la souffrance quand elle est trop forte. C’est Jésus qui est le guide :
“Oublie-toi. Renonce-toi. Décentre-toi de toi-même. Je t’en donne la grâce. Demande-la moi avec insistance. Je te l’accorderai encore davantage. (…)
Prier, souffrir, offrir, c’est passer sa vie à passer dans ma vie, et permettre ainsi à ma vie d’amour de passer dans votre vie. (…)
Viens à moi avec confiance. Je sais mieux que toi ce qu’il y a en toi puisque j’y habite et que tu es quelque chose de moi. Appelle-moi au secours : je te soutiendrai et tu apprendras à soutenir les autres. (…)
Que ton premier réflexe quand tu souffres soit de t’unir à moi qui éprouve en toi-même la douleur que tu ressens. Que ta seconde réaction soit de l’offrir avec tout l’amour dont tu te sens capable en la joignant à mon oblation incessante. (…)
Quand tu te sens pauvre et chétif, viens davantage auprès de moi. Mes voies sont parfois déconcertantes, je le sais, mais elles transcendent la logique humaine. C’est dans l’humble soumission à ma conduite que tu trouveras de plus en plus la paix et que, par surcroît, la fécondité mystérieuse te sera accordée. “
(“Quand le Seigneur parle au cœur”, chapitre “Souffrance, condition de vie”)
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