En cette période de confinement, bon nombre de paroisses propose à leurs fidèles des temps d’adoration. Cette semaine, Aleteia vous accompagne chaque jour avec une méditation tirée de l’ouvrage du père Gaston Courtois, “Quand le Seigneur parle au cœur” (Médiaspaul).
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Vous êtes devant le Saint-Sacrement prêt à regarder Jésus, L’écouter, Lui parler. Mais ce n’est pas toujours évident de le faire pleinement, c’est à dire en s’ouvrant entièrement à Jésus. Il est facile de tomber dans le piège de faire les choses pour Dieu ostensiblement, parfois sans discrétion et sans humilité, dans l’attente d’une reconnaissance sociale et de récompenses terrestres. Alors que Jésus attend quelque chose d’autre : une véritable collaboration avec Lui.
Pour le père Gaston Courtois (1897-1970) l’adoration eucharistique était le moteur de son activité pastorale et le moyen de se rappeler son vrai sens : agir en membre de Jésus, uni à Lui, agissant en liaison fidèle et généreuse avec Lui. Attiré depuis son enfance par une vie d’intimité avec Dieu, le religieux français avait pris l’habitude d’écrire des méditations comme s’il avait été sous la dictée du Christ. « J’exprime seulement, dans mon vocabulaire, ce que je crois que le Seigneur veut me dire » expliquait-il en 1956 à l’issue d’une retraite spirituelle. Depuis leur première publication, ses carnets spirituels sont devenus pour de nombreux « adorateurs » un livre indispensable qui aide à se laisser guider pendant l’adoration eucharistique. Voici un extrait destiné à ceux qui peinent parfois à collaborer en véritable associé avec Jésus. C’est Lui qui est le guide :
“Considère-toi comme un membre de moi, rattaché à moi par toutes les fibres de ta foi et de ton cœur. Agis en membre de moi, conscient de tes limites personnelles, de ton impossibilité de faire quelque chose de bien efficace par toi seul.
(…)
Ce qui compte, ce n’est pas l’éclat, le coup de projecteur, la publicité, c’est la liaison fidèle et généreuse avec moi. Que penserais-tu d’un rayon qui se coupe de son soleil, d’un fleuve qui se détourne de sa source, d’une flamme qui se sépare de son foyer ?
Travaille à mon compte. Tu es mon serviteur. Mieux que cela, tu es membre de moi, et en réalité tu travailles d’autant pour toi que tu agis pour moi. Rien de ce qui est accompli pour moi n’est perdu.
(…)
L’important, ce n’est pas de faire beaucoup mais de faire bien, et pour faire bien, il faut beaucoup d’amour. Pour devenir saint, il faut du courage, car sans toi, je ne veux rien pouvoir faire, et il faut de l’humilité, car sans moi, tu ne peux rien faire.
(…)
Douceur et humilité vont de pair et sans ces deux vertus, l’âme se sclérose d’autant plus que ses qualités humaines et spirituelles la font briller davantage. (…) Rien n’est plus subtil que le poison de l’orgueil dans une âme. (…) Si au lieu de penser à soi on pensait un peu plus à moi…”
(“Quand le Seigneur parle au cœur”, chapitre “J’attends ta collaboration”)
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