Pour répondre à la demande des fidèles, le père Laurent Dubosc, curé de Saint-Seurin, à Bordeaux, organise une permanence de deux heures par jour pour proposer la communion. “Je veille à ce que les gens gardent l’unité de la célébration eucharistique”, assure-t-il à Aleteia.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Alors que le week-end dernier a été marqué par de nombreuses manifestations pour demander le retour des messes publiques, les curés de paroisses s’organisent pour répondre aux demandes légitimes des fidèles. C’est le cas à la basilique Saint-Seurin à Bordeaux, où le père Laurent Dubosc proposait la communion aux fidèles ce dimanche 15 novembre, entre 16 heures et 18 heures, avec l’accord de l’évêque. En tout, une quarantaine de personnes est venue, tout en respectant scrupuleusement les gestes barrières.
“Je n’y étais pas forcément favorable au début, mais il est important d’accompagner les fidèles en ces temps si particuliers”, souffle-t-il. Le 12 novembre dernier, l’archevêque de Bordeaux, Mgr Jean-Paul James, a adressé une lettre à tous les prêtres du diocèse. “Les églises sont ouvertes : il est possible, pour les catholiques, de venir y prier personnellement, de vivre des temps d’adoration eucharistique, de se confesser, etc. Il est simplement demandé qu’on ne suscite pas de rassemblements”, soulignait-il.
Lire aussi :
Le rituel pour recevoir la communion en dehors de la messe
Il faut éviter que ça soit juste mon Jésus et mon petit médicament que je viens recevoir.
A l’instar de ce que demande Mgr James, le père Laurent Dubosc affirme vouloir à tout prix “éviter toute forme de rassemblement dans la basilique”. Un laïc se tient d’ailleurs à l’entrée pour rappeler les consignes sanitaires. Depuis dimanche, la permanence de deux heures pour recevoir l’Eucharistie dans l’église est quotidienne, pendant que le Saint Sacrement est exposé. Les fidèles ont également la possibilité de se confesser.
“Cette organisation nous permet d’honorer la demande légitime des fidèles, et en même temps de ne pas dévaloriser le sacrement”, explique le père Dubosc, très vigilant. “Il faut éviter que ça soit juste mon Jésus et mon petit médicament que je viens recevoir. C’est pourquoi nous recommandons aux fidèles d’avoir suivi précédemment une messe en ligne, ou d’avoir vécu chez eux une célébration domestique. En venant à l’église, ils peuvent prendre un temps de méditation de l’Évangile du jour avant de recevoir le corps du Christ”, explique-t-il. Enfin, le père Laurent Dubosc propose à chacun de s’engager “à poser un acte de charité dans la semaine, de manière à ce qu’il y ait une dynamique spirituelle de l’Eucharistie”. “Je ne reçois pas simplement le Seigneur pour moi !” insiste-t-il.
Lire aussi :
Communion : à Lyon, on cherche encore la “bonne formule”