Dix séminaristes ainsi que deux prêtres et quelques religieuses ont été arrêtés par la police lundi 2 novembre dernier dans le séminaire du diocèse de Baoding, à 150 kilomètres de Pékin. Dix jours après, on est toujours sans nouvelles.
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Malgré le renouvellement de l’accord provisoire entre la Chine et le Vatican, les arrestations de catholiques continuent en Chine, comme le rapporte l’agence Asia News. Lundi 2 novembre, c’est le séminaire de Baoding, dans la province de Hebei, qui a été visé par les autorités. “Les trois maisons ont été investies par la police au même moment (…) Tous les ordinateurs des enseignants ont été saisis”, a déclaré une source anonyme à Asia News. Bilan : quatre séminaristes en premier cycle de philosophie, six en deuxième cycle de théologie, ainsi qu’un prêtre formateur et des religieuses ont été arrêtés. Même sort pour le père Lu Genjun, ancien vicaire général de Baoding, qui ne se trouvait pas dans l’enceinte du séminaire au moment des faits.
Baoding, l’une des pierres angulaires de la communauté “clandestine”
Si le séminaire de Baoding est visé, c’est parce qu’il est considéré comme clandestin par Pékin. Avec plus de 500.000 fidèles, le diocèse de Baoding est l’une des pierres angulaires de la communauté non officielle. En 1997, son évêque, Mgr Giacomo Su Zhimin, avait été emmené en garde à vue, sans jamais réapparaître. Son vicaire, Mgr Francesco An Shuxin, avait également été arrêté, avant de rentrer dans l’Eglise officielle et de devenir l’évêque de Baoding reconnu par le gouvernement.
Le 22 octobre dernier, le Vatican avait annoncé que l’accord provisoire avec la Chine portant notamment sur la nomination des évêques était reconduit pour deux ans. “Nous sommes contents de l’accord. Mais bien sûr il existe de nombreux problèmes que l’accord ne se proposait pas de résoudre”, avait notamment déclaré le cardinal secrétaire d’État, Pietro Parolin.
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