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Privés de messe, la mobilisation des catholiques s’amplifie

CHURCH
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Agnès Pinard Legry - publié le 10/11/20
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Rassemblements pour réclamer la reprise des messes publiques, pétitions, réflexion autour des messes en plein air… Prêtres et fidèles se mobilisent pour que ce deuxième confinement ne ressemble pas au premier.

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Ce deuxième confinement est décidément bien différent de celui qu’ont connu les catholiques au printemps. Face à la suspension des messes publiques, les paroisses avaient il y a quelques mois redoublé d’efforts et d’imagination pour diffuser les messes en direct sur YouTube et les réseaux sociaux afin de permettre à chacun de vivre sa foi depuis chez soi. Mais aujourd’hui, c’est un solide désir de continuer, dans le respect des règles sanitaires, à se rendre à la messe et à communier qui semble animer les fidèles.

Des rassemblements devant les cathédrales

Il y a d’abord eu les recours déposés au Conseil d’État, y compris par les évêques de France, dès l’annonce du reconfinement. Malgré l’ordonnance du Conseil d’État du 7 novembre venue confirmer la suspension des messes publiques, des milliers de catholiques réclament la possibilité d’assister à la messe et de communier. Après des rassemblements devant les cathédrales de Versailles, Nantes et Lyon le week-end du 8 novembre, de nouveaux rassemblements, déclarés en préfecture, sont organisés dimanche 15 novembre à Paris, Poitiers, Bordeaux, Rennes, Strasbourg, Rambouillet ou encore Versailles. “Une série de rassemblement de prière se tiendra dimanche partout en France pour demander le retour des messes”, indique l’un des initiateurs sur un groupe Facebook dédié. “Déclarés en préfecture. Et avec le soutien de certains évêques. Prière, chants, chapelet au programme”.


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Des pétitions ont également été lancées afin de demander l’autorisation des messes publiques. Il y a la pétition en ligne “Pour la messe”, lancée le 30 octobre et qui a recueillie près de 105.000 signature, mais aussi un appel au président de la République intitulé “Respirer pour la liberté de culte” et signé par près d’une centaine de figures du monde catholique telles que Pascale Morinière, présidente des AFC, le directeur de l’AED Benoît de Blanpré, Raphaël Cornu-Thénard, fondateur du Congrès Mission ou encore le directeur de l’Institut Philantropos Fabrice Hadjadj. “La pratique du culte offre aux fidèles une consolation et une force qui les aideront à vivre ce temps dans la paix et agir avec bonté et solidarité autour d’eux”, soulignent-ils. “Monsieur le Président, comprenez que les fruits de nos actes humanitaires et solidaires que l’État reconnaît et honore, sont puisés dans la rencontre avec le Seigneur, par le culte au sein de nos églises”.

La communion est possible

Mais si les messes publiques sont suspendues, la communion ne l’est pas. En effet, les églises restent ouvertes durant tout le temps du reconfinement. Les prêtres sont ainsi encouragés à s’y tenir largement afin d’offrir accueil, écoute et la possibilité de se confesseur à ceux qui le désirent. Concernant l’eucharistie, l’Église propose un rituel bref qui permet de recevoir le corps du Christ en dehors de la messe. Dans le prolongement d’une célébration domestique, vivement encouragée par l’Église, comme celle que propose Aleteia chaque dimanche, par exemple.



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Plusieurs juristes chrétiens se sont également penchés sur la possibilité de célébrer la messe en extérieur. Dans le décret de confinement ils relèvent que rien n’interdit le culte : seuls les rassemblements et réunions au sein des édifices du culte (établissements recevant du public relevant de la catégorie V, autorisés à demeurer ouverts) sont interdits. Dès lors “il est possible de déclarer, dans le strict respect des mesures d’hygiène imposées, une manifestation du culte sur la “voie publique””. On pourrait dès lors imaginer déclarer une manifestation de défense de la liberté de culte, à l’occasion de laquelle une messe pourrait être célébrée. “On peut alors prévoir quelques pancartes ou une banderole exprimant la revendication, et pour le reste la manifestation peut parfaitement être silencieuse, recueillie et priante”, indiquent les juristes.

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