Le premier ministre a présidé, ce samedi 7 novembre, l’hommage aux trois victimes de l’attentat commis le 29 octobre dernier par un terroriste islamiste dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption, à Nice.
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Ironie du calendrier. Le même jour, tandis que Jean Castex prenait fermement la défense de la liberté de culte lors de l’hommage national rendu aux trois victimes de l’attaque dans la basilique de Nice, le Conseil d’Etat rejetait le recours liberté demandant la levée de l’interdiction de célébrer des messes pendant le confinement.
A Nice, Jean Castex a exprimé son « émotion », sa « compassion » et son « indignation » lors de la cérémonie qui s’est déroulée au sommet de la colline du Château, en présence des proches des trois victimes. Etaient également présents Eric Dupont-Moretti, Garde des Sceaux, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, Gérard Larcher, président du Sénat, Christian Estrosi, le maire de Nice, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, ainsi que l’ensemble des autorités religieuses de la ville. Nadine Devillers, Vincent Loques et Simone Barreto Silva ont reçu la médaille de reconnaissance aux victimes du terrorisme.
« Le 29 octobre, un terroriste a volé trois vies au cœur même d’une église », s’est ému Jean Castex, en évoquant une « profanation » : « Il n’a pas uniquement profané un lieu de culte, il a aussi profané cet esprit d’accueil et d’hospitalité dont la ville de Nice a fait un idéal ». « Trois personnes ont été assassinées parce qu’elles pratiquaient paisiblement leur religion », a déclaré le premier ministre. “Les prières d’une mère de famille ne condamnent pas à mort. Des cierges allumés au petit matin ne condamnent pas à mort. L’humble travail d’un sacristain ne condamne pas à mort”, a-t-il martelé, faisant allusion aux raisons de la présence des trois victimes ce matin-là dans la basilique. « A Nice, le 29 octobre dernier, le terrorisme s’en est pris à la liberté de culte, comme il l’avait fait à Saint-Etienne du Rouvray le 26 juillet 2016. Aucune célébration religieuse n’est une offense dans une République laïque qui respecte la religion pour ce qu’elle est : l’expression d’une conviction intime, et qui en garantit la pratique pour ce qu’elle est : l’exercice d’une liberté fondamentale. Sur cette liberté, la République ne transige pas. »
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