Les terribles mers du sud, le cap Horn, Bonne Espérance… Même dans les pires galères, les 33 skippers du Vendée Globe pourront compter sur la protection de la Sainte Vierge tout au long du parcours. À la veille du départ, Notre Dame de Rocamadour compte bien embarquer dans certains bateaux.
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“La magie de cette course, ce sont les rencontres étonnantes que l’on peut faire !”, témoigne Fabrice Amedeo, onzième de la précédente édition du Vendée Globe. C’était en 2017. À l’époque, des religieuses lui confient une petite image de la Vierge Marie peu avant le départ, sur laquelle il est écrit : “Si vous saviez combien je vous aime, vous pleureriez de joie”. “C’était censé me protéger dans mon premier Vendée Globe. J’ai terminé et je me suis dit que ça m’avait peut-être porté chance”, raconte-t-il aujourd’hui, alors qu’il s’apprête à embarquer pour son deuxième tour du monde en solitaire et sans escale, ce dimanche 8 novembre.
Le point commun à toutes ces courses ? La présence de la Vierge Marie
Entre temps, le skipper de 42 ans a brillamment bouclé la Route du Rhum en 2018, puis la Transat Jacques Vabre, en 2019. À chacune de ces courses, la Vierge Marie était à bord… et pas à n’importe où ! Malgré un changement de bateau entre temps, il a tenu à garder la petite image confiée par les religieuses lors du dernier Vendée Globe.
Elle se trouve sur la table à carte, aux côtés d’une fameuse sportelle de Notre-Dame de Rocamadour. Cet objet en forme de médaille désigne à l’origine l’insigne en étain porté par les pèlerins du sanctuaire marial (Lot), en forme de coquille. Grâce à ses quatre annaux, la sportelle pouvait se coudre sur son vêtement ou son chapeau. La Vierge Marie y est représentée trônant, couronnée, l’Enfant-Jésus sur son genou gauche, un sceptre fleurdelisé dans la main droite.
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Une sportelle pour chaque skipper
À chaque édition du Vendée Globe, le sanctuaire et la paroisse des Sables d’Olonne s’associent pour proposer le précieux objet à tous les skippers. Cette année leurs équipes ont contacté tous les skippers. “Plusieurs jours avant la course, nous avons écrit à chacun pour leur dire que la réplique de la statue de Notre-Dame de Rocamadour allait arriver aux Sables d’Olonne, et pour leur proposer une sportelle”, témoigne à Aleteia le père Antoine Nouwavi, curé de la principale paroisse de la ville. Si tous les skippers ont, en principe, reçu la sportelle, reste à savoir s’ils partiront avec. En tout cas, certains comme Sébastien Destremau ont même accepté de se charger d’une petite statuette de la Vierge Noire, comme il le révèle à Aleteia. Il y a quatre ans, le skipper du bateau “Merci” avait demandé au curé de faire bénir son bateau la veille du départ, après être allé à la messe. “J’avais senti qu’il fallait que j’y aille…”, raconte-t-il.
Il y a toujours cet attachement à la Vierge et aux saints liés à la mer.
“S’il accepte de faire ce geste-là, ça veut dire qu’il y a quelque chose, même si c’est difficile à décrire. Cela relève d’une forme de piété populaire”, commente le père Antoine Nouwavi. Il ajoute : “Aux Sables d’Olonne, nous sommes dans le monde maritime. Que ce soient les plaisanciers ou les marins pécheurs, il y a toujours cet attachement à la Vierge et aux saints liés à la mer”. Parmi les nombreuses dévotions, celle à Notre-Dame de Rocamadour fait partie des plus anciennes. Elle remonte au XIIe siècle.
Dimanche, la statue devrait être mise en évidence des skippers pour le départ, à 13 heures. Contrairement aux années précédentes, il se fera sans les acclamations du public. Mais les cloches des six églises des Sables d’Olonne retentiront haut et fort dans le ciel vendéen.
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