Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), a célébré ce vendredi 30 octobre une “messe pour la France”, en la cathédrale de Reims, dont il est archevêque. Au lendemain de l’attaque de Nice, il a appelé à “vivre dans l’espérance de la communion éternelle”.
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C’est dans une ambiance lourde mais remplie d’espérance que Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la CEF, a célébré une “messe pour la France”, ce vendredi 30 octobre. La veille, il était à Nice, sur le parvis de la basilique Notre-Dame de l’Assomption, où trois personnes venaient d’être assassinées en raison de leur foi. “Était-il, étaient-elles plus grands pécheurs que nous autres ? Non, assurément non”, a déclaré le prélat au tout début de son homélie, ce vendredi 30 octobre.
Homélie aux accents de Requiem
Dans une homélie aux accents de Requiem, il a rendu mémoire aux victimes. “Nos sœurs assassinées étaient dans l’église pour prier en dehors de la messe dominicale, gratuitement, pourrait-on dire, par ferveur personnelle. Vincent, tous les témoignages le disent, accomplissait, comme sacristain, bien plus qu’un métier. Comme les assassins du Père Hamel avaient frappé un saint prêtre, celui-ci a frappé des chrétiens qui l’étaient en profondeur”, a-t-il déclaré.
Il les a tués pour ce qu’ensemble, ils représentaient.
Pour le président de la CEF, les trois victimes n’ont pas été atteints pour eux-mêmes en particulier : “Leur assassin n’avait sans doute pas idée de qui il était et qui elles étaient, il les a tués pour ce qu’ensemble, ils représentaient”. Selon lui, “si pour beaucoup de Français, l’Église catholique et la France sont deux réalités différentes, bien distinctes, qu’il faut tenir séparées l’une de l’autre le plus possible, pour beaucoup à l’étranger, l’Église, c’est la France et la France, c’est l’Église”.
Il a cité leurs prénoms à plusieurs reprises
À plusieurs reprises, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a cité les prénoms des deux victimes dont l’identité est connue : Vincent, le sacristain, et Simone, brésilienne d’origine, qui était venue prier ce matin-là dans la basilique. L’identité de la troisième personne demeure pour l’heure inconnue, mais on sait qu’il s’agit d’une femme d’environ 70 ans.
Sa croix ne se dresse pas comme un appel à la vengeance.
À l’image de Jésus-Christ qui, du haut de sa croix, s’écriait “Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font !”, Mgr de Moulins-Beaufort appelle les catholiques à consentir à l’amour. “Sa croix ne se dresse pas comme un appel à la vengeance, mais comme la promesse que l’amour consenti jusqu’à l’extrême a tout tiré de l’homme vers la vie en plénitude”, a-t-il déclaré.
En la fête de la Toussaint ce dimanche 1er novembre, l’évêque de Nice, Mgr Marceau, a débuté l’office à la basilique Notre-Dame de l’Assomption par un rite de réparation.
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