Ce deuxième confinement, bien que plus souple que le premier, affecte néanmoins le rythme des week-ends familiaux. Comment faire face aux éventuelles déceptions de son enfant ?
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Scoutisme en berne, annulation des activités extra-scolaires, plus de goûters d’anniversaire ni de sorties entre amis… Bien que les écoles restent ouvertes, les week-ends confinés en famille et l’annulation des activités extra-scolaires bousculent à nouveau les habitudes des enfants. Comment aborder avec eux ce deuxième confinement ? Mathilde de Kervénoaël, psychologue clinicienne, donne à Aleteia des réponses et invite les familles à inventer de nouveaux rituels.
Expliquer en amont
Sans faire la liste de toutes les activités dont ils sont désormais privés, au risque de susciter des frustrations qui n’auraient peut-être pas eu lieu, il est bon de prendre le temps d’expliquer à son enfant pour quelles raisons les Français sont pour la deuxième fois confinés. « La recrudescence du virus entraîne de nouvelles règles pour le mois à venir, plus souples que le dernier confinement puisque l’école reste ouverte, mais qui impose de rester à la maison le week-end ». Dans un premier temps, nul besoin de rentrer dans les détails, inutile d’anticiper une déception qui ne sera peut-être jamais formulée. Laissez venir les questions au fur et à mesure, en vous référant à la règle de base : « Comme je te l’ai dit la dernière fois, nous devons rester à la maison le week-end, c’est pourquoi tu ne peux pas aller à la danse aujourd’hui ».
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Il importe de souligner qu’il ne s’agit pas d’une punition, mais d’un souci de protection et de sécurité sanitaire, pour eux mais aussi pour les autres, pour le bien de tout le monde et pour se débarrasser du virus le plus rapidement possible. « Précisons aussi que tous les enfants sont concernés, pas lui uniquement », conseille la psychologue. Sans oublier de souligner l’aspect positif : il continue d’apprendre et de voir ses camarades à l’école.
Gérer d’éventuelles déceptions
Arrivera sans doute un moment où l’enfant se sentira frustré. Imaginons par exemple qu’il devait fêter son anniversaire en novembre avec des amis, ou faire sa promesse louveteau à la prochaine sortie… Vous pouvez en ce cas lui laisser envisager une porte de sortie, lui dire que ce n’est que partie remise, dans quelques mois, sans pour autant vous engager sur une date précise. Autre possibilité, préconise Mathilde de Kervénoaël, souligner qu’il s’agit d’une année spéciale mais que vous allez trouver, ensemble, une autre manière de fêter ou remplacer un évènement qui devait avoir lieu. Ainsi, peut-être n’y aura-t-il pas d’anniversaire avec les amis mais une journée particulière, en famille. Thème, déguisement, repas de fête… demandez-lui ce qui lui ferait plaisir, pour transformer sa déception en un sentiment positif.
Réinventer de nouveaux rituels
Du jour au lendemain, les week-ends programmés selon un rythme effréné tombent à l’eau. « Plus de repères, plus de programme, plus rien ni même les messes ne vont structurer nos prochains week-ends », constate la psychologue. « Il est donc important de réinventer de nouveaux rituels en famille, même pour les adultes, c’est essentiel, nous avons besoin de repères ! ». Peut-être est-ce aussi l’occasion de leur montrer que vous êtes disponibles, de leur demander ce qu’ils aimeraient faire. Quant aux messes, vous pouvez d’ores et déjà réserver un moment le dimanche matin, afin de sanctifier le jour du Seigneur avec les célébrations de la Parole qui seront disponibles sur Aleteia à partir du 8 novembre.
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