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Reconfinement : plus de messes après la Toussaint, les paroisses s’organisent

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Agnès Pinard Legry - publié le 28/10/20
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Après l’annonce d’un nouveau confinement au moins jusqu'au 1er décembre, les paroisses doivent une nouvelle fois s’organiser pour permettre aux fidèles de continuer leur vie spirituelle. Les messes publiques pourraient ne plus pouvoir se tenir à compter du lundi 2 novembre. Comme l’avait demandé la Conférence des Évêques de France, la fête de la Toussaint pourra avoir lieu en présence des fidèles.

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Après l’annonce d’un nouveau confinement au moins jusqu’au 1er décembre, les paroisses doivent une nouvelle fois s’organiser pour permettre aux fidèles de continuer leur vie spirituelle. Les messes publiques pourraient ne plus pouvoir se tenir à compter du lundi 2 novembre. Comme l’avait demandé la Conférence des Évêques de France, la fête de la Toussaint pourra avoir lieu en présence des fidèles.

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Le président de la République a annoncé mercredi soir un nouveau confinement jusqu’au 1er décembre au moins. Une réunion par visio-conférence qui s’est tenue ce mercredi à 18h entre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et les responsables religieux, a permis de confirmer que les lieux de cultes resteraient encore ouverts ce week-end ainsi que l’accès aux cimetières pour la fête de la Toussaint.

En revanche, à partir de lundi et jusqu’à fin novembre au moins, les lieux de cultes, s’ils resteront ouverts au public, “ne pourront plus accueillir de cérémonies religieuses (messes, cultes, mariages, enterrements) sinon avec des effectifs extrêmement réduits qui seront précisés ce jeudi par le Premier ministre”, rapporte Le Figaro. Une privation qui s’annonce difficile pour les fidèles qui ont déjà souffert de l’absence de messe durant le Carême et Pâques lors du précédent confinement.


IGNATIUS LOYOLA
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Si l’incertitude plane encore sur les modalités, les paroisses semblent préparées. Fortement mobilisé compte tenu du nombre de paroisses et de fidèles qu’il compte, le diocèse de Paris se tenait prêt mercredi à toute annonce. “On a tous en tête les degrés de fermeture qui peuvent être mis en place”, confie-t-on. “On fait comme on a l’habitude de faire désormais à chaque nouvelle annonce : on avise, on échange et on communique les éléments aux paroisses le plus rapidement possible”.

Entre le précédent confinement, les mesures sanitaires appliquées depuis le déconfinement et le couvre-feu imposé depuis le 17 octobre, les paroisses disposent désormais d’une certaine expertise. Encouragement à des célébrations domestiques groupes de partage sur Zoom, messes diffusées en direct, homélies publiées sur les sites internet des paroisses, chaînes de prières et de solidarité virtuelles… Les pratiques adoptées pendant le confinement sont encore dans les esprits de chacun.

Réactiver ce qui est possible, maintenir ce qui l’est et développer ce qui n’existe pas encore.

Particulièrement dynamique pendant le confinement, le diocèse de Fréjus-Toulon compte bien s’organiser afin de permettre à tous les fidèles de se nourrir spirituellement. “Nous espérons pouvoir relancer certaines initiatives comme La Traversée (un parcours digital mise en place lors du confinement, ndlr)”, explique le diocèse. “Maintenant que nous avons connaissance des nouvelles mesures, nous allons nous concerter afin de réactiver ce qui est possible, de maintenir ce qui l’est et de développer ce qui n’existe pas encore”.



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Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron mardi 27 octobre, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF), avait formulé trois demandes : permettre aux Français de se rendre dans les cimetières pour la Toussaint, maintenir la pratique du culte en dépit d’un reconfinement et permettre aux aumôneries de fonctionner. Si la première demande est donc acquise, la deuxième, en dépit du fait que les églises restent ouvertes, ne l’est pas, malgré le respect scrupuleux des règles sanitaires lors des offices : port du masque obligatoire, désinfection des mains au gel hydroalcoolique à l’entrée, distance entre les fidèles, utilisation d’un banc sur deux, communion à la main…

Respect des mesures sanitaires

Si un certain relâchement a pu être observé dans quelques paroisses cet été, la rentrée et la perspective d’une seconde vague ont servi de piqûre de rappel. Dans plusieurs paroisses d’Île-de-France les prêtres n’ont pas hésité à rappeler au début et à la fin de la messe l’importance du respect de ces mesures. Début octobre, l’archevêque de Paris, Mgr Aupetit, avait d’ailleurs adressé une lettre aux prêtres de son diocèse afin de rappeler la nécessité de donner la communion dans la main.

Concernant la troisième demande formulée par les évêques de France, le maintien des aumôneries, elle a été acceptée par le gouvernement. Elles pourront donc poursuivre leurs activités dans les prisons, les hôpitaux ou encore les Ehpad en respectant les consignes sanitaires. Là encore, le confinement que la France a connu de mars à mai a permis de mieux percevoir leur rôle, essentiel, dans l’accompagnement et l’écoute de ces personnes doublement confinées.

En France et en Europe

Face à la reprise de la pandémie de Covid-19, plusieurs pays européens ont pris des mesures de reconfinement dont certaines concernent l’exercice des cultes. En Irlande, les offices religieux doivent se tenir en ligne et les mariages et funérailles sont limités à 25 personnes. En Italie, les messes publiques sont pour le moment autorisées dans la mesure où elles respectent le couvre-feu de… 18h. En France, un bilan sera établi fin novembre, l’idée étant, selon les résultats, de rétablir la normalité religieuse pour les fêtes de Noël.



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Ces nouvelles dispositions sur la pratique du culte en période de crise sanitaire sera dans les prochains jours à nouveau sujet à discussion. Il est bon de relire les propos tenus dans nos colonnes par l’évêque du diocèse de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, le 22 mai 2020. “Il faudra aussi se demander si l’Église n’aurait pas dû dès le premier jour, au-delà des obsèques heureusement préservées, refuser l’interdiction stricte de tout culte ouvert à un public même très restreint”, écrivait-il sur Aleteia. “Il ne s’agit pas ici d’incriminer qui que ce soit, c’est une question que je me pose d’abord à moi-même, le discernement dans l’urgence entre prudence sanitaire et préservation des libertés était à l’évidence extrêmement difficile.”

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