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Pourquoi le père McGivney fut tant aimé au cours de sa vie

FATHER Michael MCGIVNEY
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Fr. Patrick Briscoe - publié le 23/10/20
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Toute la vie du père McGivney, fondateur des Chevaliers de Colomb béatifié le 31 octobre 2020, a été le reflet de ses deux grands amours : le Seigneur et son prochain.

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Le 10 novembre 1884, le père Michael McGivney fait son sermon d’adieu à la paroisse Sainte-Marie, à New Haven (Connecticut), si chère à son cœur. Les paroissiens sont en larmes. “Jamais une assemblée ne fut aussi affectée par un discours d’au-revoir que ne le fut l’importante foule présente hier à Sainte-Marie”, rapporte ainsi le journal local. “New Haven n’avait jamais connu de jeune prêtre aussi dévoué et énergique que lui.”

Pourquoi le père Michael McGivney fut-il tant aimé ? Qu’avait-il de plus qu’un prêtre de paroisse ordinaire ? À n’en pas douter, cela tient au fait qu’il fut fermement attaché aux deux grands commandements laissés par Jésus (Mt 22,37-39) :

Jésus lui répondit : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Premièrement, il aimait le Seigneur de tout son cœur. C’était un homme de prière et il se réjouissait d’unir les autres à Dieu par le biais des sacrements. C’est le grand privilège de l’œuvre du prêtre.


WEB2-Michael J. McGivney-WIKIPEDIA
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Une anecdote notoire fait état d’une visite pastorale du père McGivney dans une prison locale. On pense alors aux paroles de Jésus : “J’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” (Mt 25,36). Le père McGivney se prit d’amitié pour un jeune homme de 21 ans condamné à mort pour avoir tué un officier de police. S’étant repenti, il bénéficia grandement de la présence et du soutien spirituel du prêtre. Il fut absous de ses péchés et le prêtre dit même une messe pour lui en prison. Peu après cette messe, la douleur du père McGivney était manifeste. Le jeune homme le réconforta en lui disant :

“Mon Père, votre saint ministère m’a permis d’affronter la mort sans trembler. N’ayez pas peur pour moi, je ne dois pas m’effondrer maintenant.”

Le prêtre était présent lors de l’exécution du jeune homme, ne cessant de prier pour lui, le visage baigné de larmes, selon un journaliste témoin de la scène. Par son ministère, le père McGivney chercha à apporter la paix à cette âme en souffrance. Il renforçait la foi de ses paroissiens en leur enseignant le catéchisme et en prêchant et était attentif à leur bien-être spirituel.

Il faisait tout cela avec un véritable sens de la paix. On dit que le visage du père McGivney était “empreint d’un profond repos”. Les gens percevaient la paix intérieure qui l’habitait – une paix qui ne pouvait provenir que d’une relation juste avec Dieu – et qui rayonnait sur son visage.

Sa priorité : prêcher l’amour du prochain

Deuxièmement, le père McGivney fut profondément aimé parce que lui-même aimait son prochain. Il ne faisait pas que prêcher l’amour du prochain. À une époque où les catholiques étaient dans une grande précarité matérielle, il fonda les Chevaliers de Colomb, une organisation fraternelle visant à soutenir les veuves et les orphelins de ses membres. Là encore, les paroles de Jésus résonnent alors que le père McGivney offre à manger et à boire à ceux qui en ont besoin (Mt 25,35) et console ceux qui pleurent (Mt 5,4).

Véritable “bon Samaritain”, le père McGivney n’avait pas recours à l’abstrait et aux théories. Il aidait ceux qui en avaient besoin, tout simplement. Faisant écho à cette parabole et à l’appel au service qui en ressort, le pape François écrit dans sa dernière encyclique : “Cette parabole est une icône éclairante, capable de mettre en évidence l’option de base que nous devons faire pour reconstruire ce monde qui nous fait mal. Face à tant de douleur, face à tant de blessures, la seule issue, c’est d’être comme le bon Samaritain.” (Fratelli tutti, 67). Ce fut là l’œuvre largement reconnue du père McGivney.

C’est la reconnaissance de la profondeur d’un cœur et d’un amour, pour Dieu et pour son prochain.

Sa béatification le 31 octobre 2020 n’est pas une récompense accordée à un homme ou une femme en réponse à un succès visible et mesurable. C’est la reconnaissance de la profondeur d’un cœur et d’un amour, pour Dieu et pour son prochain. Jean Paul II disait : “Le monde regarde vers le prêtre parce qu’il regarde vers Jésus ! Personne ne peut voir Jésus : mais tout le monde voit le prêtre et par lui veut entrevoir le Seigneur !” Quiconque cherche le Christ peut l’entrevoir au travers de la figure du père McGivney.


FATHER MICHAEL MCGIVNEY
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