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L’Académie nationale de médecine s’est opposée lundi 12 octobre à l’allongement du délai légal d’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) de 12 à 14 semaines, adopté le 8 octobre en première lecture à l’Assemblée nationale. "En portant ce délai à 16 semaines d'aménorrhée, on augmente le recours à des manœuvres chirurgicales qui peuvent être dangereuses pour les femmes et à une dilatation du col plus importante susceptible de provoquer des complications à long terme comme un accouchement prématuré", a ainsi souligné l’Académie.
L’allongement entrainera inéluctablement une augmentation significative des complications à court ou à long terme.
Les membres de l’Académie estiment d’une part que l’allongement du délai à 16 semaines d’aménorrhée ne répond "à aucune demande légitime des femmes qui espèrent au contraire une prise en charge plus rapide, avec le risque d’augmenter le délai de leur démarche", et d’autre part que l’allongement entrainera inéluctablement "une augmentation significative des complications à court ou à long terme".
Société savante dont l’objectif est le développement et le progrès "sous toutes leurs formes" de la gynécologie et de l’obstétrique, le CNGOF a également pris position il y a quelques jours contre la proposition de loi. Se déclarant "préoccupé par la santé, le bien-être et la liberté des femmes, conformément à l’esprit de la loi Veil, qui ne faisait pas de l’IVG un moyen de contraception", il affirme que "loin d’améliorer les droits des femmes dans notre pays", cette proposition de loi va "contribuer à les détériorer".