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Bioéthique : les évêques invitent les citoyens à “faire connaître leur opposition”

Bioéthique

La proposition de loi de bioéthique doit encore être examinée par le Sénat en deuxième lecture.

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Timothée Dhellemmes - publié le 07/10/20
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À quelques jours de la journée de manifestations contre le projet de loi de bioéthique, qui doit toujours être examiné en deuxième lecture au Sénat, les évêques français invitent "tous les citoyens, spécialement les catholiques, à faire connaître leur opposition aux dispositions annoncées".

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"Un enfant n’est plus accueilli, il est désiré, produit et choisi", regrette le conseil permanent de la Conférence des évêques dans une déclaration rendue publique, ce mardi 6 octobre. Près d’un mois après avoir reçu officiellement plusieurs membres du collectif Marchons Enfants! pour la première fois, les évêques réitèrent leur vive opposition au projet de loi de bioéthique. Cette prise de position n’est pas anodine, à quelques jours d’une des manifestations prévues dans plusieurs villes de France, ce samedi 10 octobre.

"Une société peut-elle être fraternelle lorsqu’elle n’a rien de mieux à proposer aux mères en détresse que l’élimination de l’enfant qu’elles portent ? Une société peut-elle être fraternelle lorsqu’elle organise la naissance d’enfants qui n’auront pas de père, tout au plus un géniteur ?", interrogent notamment les évêques. S’ils souhaitent interpeller les parlementaires, et notamment les sénateurs qui s’apprêtent à examiner le projet de loi en deuxième lecture, les prélats s’adressent également à tous les citoyens. "Les évêques du Conseil permanent encouragent les parlementaires qui prennent ces sujets au sérieux ; ils invitent tous les citoyens, spécialement les catholiques, à s’informer de ces sujets et à faire connaître leurs réticences et leur opposition aux dispositions annoncées", déclarent-ils.

Le délais de recours à l'avortement allongé ?

En outre, les évêques s’inquiètent de la proposition de loi visant à allonger les délais de recours à l’avortement de douze à quatorze semaines de grossesse et à supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG. Cette proposition, portée par la députée du groupe Écologie démocratie solidarité (EDS) Albane Gaillot, qui a le soutien de la majorité, a été adoptée en commission le 30 septembre dernier par les députés. "Sous couvert de droits des femmes et d’égalité, on réduit la filiation à un simple acte de la volonté de ceux ou de celles qui prétendent devenir parents", déplorent les évêques.

Rappelant l’enseignement du pape François, le conseil permanent de la Conférence des évêques rappelle que "l’Église catholique accueille tout être humain, quelle que soit son origine et quelles que soient ses opinions, avec respect et espérance". Avant de conclure : "Quoi qu’un être humain ait fait, un chemin vers le Père lui est ouvert et il vaut toujours la peine de prendre ce chemin".

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