Alors que l’Azerbaïdjan et l’Arménie s’affrontent à nouveau pour le contrôle du Haut-Karabakh, plusieurs responsables religieux lancent un cri d’alarme.Le conflit latent opposant l’Arménie et l’Azerbaïdjan autour du Haut-Karabkh depuis la chute de l’URSS s’est une nouvelle fois ravivé depuis le 27 septembre 2020 avec, en toile de fond, une rivalité grandissante entre la Russie et la Turquie qui soutient l’Azerbaïdjan. Alors que les affrontements ont déjà fait une dizaine de morts, plusieurs responsables multiplient les appels à un apaisement. “L’affrontement militaire en cours provoque actuellement, une fois encore, la mort d’innocents et la fuite d’hommes et de femmes, d’enfants et de personnes âgées, des horreurs de la guerre, un scénario de souffrances et de dévastation qui doit être bloqué aussi vite que possible avec le concours de tous les acteurs internationaux”, ont déclaré les patriarches et les chefs des Églises et communautés chrétiennes de Jérusalem dans un communiqué diffusé le 2 octobre. Ils demandent expressément “aux responsables européens, aux présidents de la Russie et des États-Unis ainsi qu’au secrétaire général de l’ONU d’intervenir au plus vite pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et pouvoir négocier une paix durable”.
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Directeur général de l’Œuvre d’Orient. Mgr Pascal Gollnisch a pointé pour sa part la responsabilité de la Turquie dans cette nouvelle escalade de tensions. “La Turquie, membre de l’OTAN, déjà présente en Syrie, Irak, Libye, Chypre, Méditerranée orientale, après avoir imposé le culte musulman dans les églises Sainte-Sophie et Saint-Sauveur-in-Chora, menace l’Europe sur la question des réfugiés, prend une attitude extrêmement agressive et semble envoyer des combattants djihadistes, ce qui donne à ce conflit une nouvelle dimension anti-chrétienne dans cette région”, a-t-il souligné. Si l’arrêt des combats et demander le retour à des négociations sont nécessaires, cela “ne dessine pas une solution”, estime-t-il. Une sortie de crise possible serait, pour Mgr Gollnisch, la mise en place d’un référendum d’auto-détermination, sous contrôle international, comme certains l’ont fait pour le Kosovo en Serbie.
Dès la reprise du conflit dimanche 27 septembre, le pape François a mentionné dans son discours après l’Angelus, les “nouvelles préoccupantes” venues du Caucase. “Je prie pour la paix dans le Caucase”, a lancé le souverain pontife. “Je demande aux parties en conflit d’accomplir des gestes concrets de fraternité et de bonne volonté qui permettent de résoudre les problèmes non pas avec la force et les armes mais à travers le dialogue la négociation. Prions en silence pour la paix dans le Caucase.” Il y a deux mois déjà, le 9 juillet, après des combats frontaliers, le pape François avait espéré que l’Arménie et l’Azerbaïdjan puissent trouver la paix à travers le dialogue et la bonne volonté.
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